Chaudement habillée avec mon manteau de laine, foulard et mes gants. Marchant d’un pas relativement rapide, je ne suis pas si pressée. Je veux profiter de ces quelques minutes pour apporter du calme en moi.

J’entends le crissement de mes pas sur le sol, légèrement humide. Je me rends à mon rendez-vous. Je passe près du parc.

Soudain.

J’entends un bruit sourd.  Je sursaute. Je retiens mon souffle. Mon estomac se contracte. Mes sens tombent en alerte.

Le calme du paysage est inquiétant, fantomatique presqu’effrayant. Un frisson traverse ma moelle épinière. J’ai froid dans le dos. Mes bras ont la chair de poule.

L’atmosphère est mystérieuse, feutrée. Une odeur putride envahit mes narines.

Mais qu’est-ce que ?

J’entends une respiration comme si… on se préparait à.

BANG ! Le bruit se répète.

Je scrute attentivement.  Je le vois ! Un jeune garçon qui s’exerce à son sport favori, le hockey. Lancer frappé.

Un sourire s’ébauche sur mes lèvres.  Soulagement. Rire. De moi-même. Une frousse ridicule.

Élucubration.  Imagination fertile.

Je respire profondément.  L’air est d’une pureté ce soir. Je lève les yeux au ciel.  Aucun nuage. Je suis émerveillée par la beauté des étoiles.

Elles se reflètent dans mes yeux qui brillent de milles feux.

Sourire.

Je suis bien, me sens heureuse et repars d’un pas léger…

Renée L’Abbé
26 octobre 2011

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Petite tranche de vie.  En 1981. 

Nous avons déménagé en « ville » au mois d’avril.  J’ai donc effectué un transfert scolaire.  À mon école, y’avait 2 filles complètement folles.  Elles s’engueulaient, se battaient mais étaient quand même toujours ensemble.  Je les regardais et je me disais que JAMAIS au grand jamais, je me tiendrais avec des filles comme ça.  J’en avais même parlé avec ma mère combien je les trouvais complètement « crakpot ».

Comment ils disent ? Jamais fontaine je ne boirai de ton eau ?

Eh bien, on ne pouvait pas si bien dire… Ces « deux folles » sont devenues mes meilleures amies en mai 1985.  Nous avons déjà nos noces d’argent en amitié.  Au début, j’avais carrément peur d’elles.  Mais, elles m’ont démontré que le rire est l’arme la plus merveilleuse que l’on peut utiliser dans le parcours sinueux de notre vie. (Voir l’article : « L’amitié de 3 mousquetaires »)

À partir de ce moment, le rire est devenu mon souffle de vie.

Ne plus oublier

L’oubli.  Malheureux mais puissant.  Oublier de rire.  Rire des bons et des mauvais coups. De rire de moi.  Rire avec les autres.  Rires aux éclats.

Depuis quelques temps, la vie m’a forcé. Oui oui.  Forcé à m’ancrer dans le présent, à refaire mes repères en fonction de moi.  Me forcé à me regarder.  Forcé à réapprendre à m’aimer.  Forcé à réapprendre à rire, à aimer de nouveau la vie.  C’est le plus beau cadeau qu’elle a pu m’offrir.

Enfin de retour

Mes amies disent me trouver éclatante depuis quelques mois.  Quoi de plus normal!  Avec ce que je viens de réapprendre : vivre dans le présent, aimer la vie et rire ! À nouveau, j’ai 16 ans! Que voulez-vous de plus comme raison ?  De quoi à être fébrile !

Tchin tchin France et Nancy, merci pour l’éveil à la vie, amie pour la vie !

Renée L’Abbé
21 janvier 2011

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