Expérience de vie Archives - renee.labbe https://reneelabbe.ca/category/experience-de-vie/ bien plus que des mots Wed, 31 Jan 2024 15:47:33 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://i0.wp.com/reneelabbe.ca/wp-content/uploads/2021/11/cropped-logo-web-rl-1.png?fit=32%2C32&ssl=1 Expérience de vie Archives - renee.labbe https://reneelabbe.ca/category/experience-de-vie/ 32 32 214803066 Projections catastrophiques https://reneelabbe.ca/2022/03/22/projections-catastrophiques/ Tue, 22 Mar 2022 09:24:20 +0000 https://reneelabbe.ca/?p=388 Me suis fait réveillée par des coups donnés dans ma porte, ma fenêtre et la sonnette d’entrée qui ne cessait son cri strident malgré la douceur choisie de la sonnerie. Je rêve, comme un film, des projections catastrophiques déroulent rapidement dans un coin de ma conscience. Mon esprit, ensommeillé peine

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Me suis fait réveillée par des coups donnés dans ma porte, ma fenêtre et la sonnette d’entrée qui ne cessait son cri strident malgré la douceur choisie de la sonnerie. Je rêve, comme un film, des projections catastrophiques déroulent rapidement dans un coin de ma conscience.

Mon esprit, ensommeillé peine à sortir de cette brume épaisse de cette courte nuit entamée. Complètement désorientée. Je sors du lit, non sans être mêlée à mes couvertures, l’oreiller tombe lourdement sur le sol. Je l’appelle affectueusement mon oreiller de sécurité, quand elle tombe, je ne suis pas loin derrière elle.

J’ai réussi à trouver l’interrupteur de la petite lumière accrochée à la tête du lit. Je cherche une jaquette, quelque chose pour m’habiller. Je suis confuse. J’ai l’impression que c’est mon amoureux. Je comprends pas, pourtant, il a le code pour entrer dans la maison, non ?

Urgence

Je réussi tant bien que mal à monter les escaliers pour me rendre à la porte d’entrée, je vois quelqu’un qui fait les cents pas devant, j’ouvre. Mon frère est devant moi, en panique, la voix qui tremble. Malgré la lenteur des connexions de mes neurones, je commence à saisir son message à travers ses mots saccadés. Papa. Coma diabétique. Ambulance. Urgence. Maman. Peur. Viens m’aider. Je sais pas quoi faire. Aide-moi. Vite.

Le processus s’enclenche dans ma tête. Je lui dis, je sais que ça semble ridicule: «Entre, respire. Calme.» Il bafouille, je le fais répéter. «Je ne lui ai pas donné son câlin avant de me coucher, j’étais trop fatigué!» Je mets ma main calmement mais fermement sur son bras, respire. Il est entre bonne main, n’imagine pas le pire. Je lui dis de me donner quelques minutes pour que je m’habille. J’enfile rapidement mes vêtements de la veille qui reposent sur le bord de la malle à linge. Je cherche mon foutu soutien-gorge. Je crois que dans tout ça, c’est ce qui m’exaspère au plus haut point. Et le fait que je dors comme une marmotte. Voyez-vous, les voisines se sont réveillées avant moi. Je les rassure en leur répondant par texto.

Laisse-moi t’aider

Mon frère me demande si j’embarque avec lui ou si je prend ma voiture. Je lui dis que je vais conduire sa voiture. Il tremble, il a peur. Pendant le parcours pour se rendre à l’hôpital, je dois attendre à un feu rouge et je lui fais faire un exercice. Trois grandes respirations par la bouche, expire bruyamment à chaque expiration. L’objectif est de le ramener dans le moment présent. Éviter les projections catastrophiques que notre cerveau reptilien nous offre gratuitement quand l’adrénaline embarque. On appelle ça, le mode survie.

Je sais, que c’est important d’être dans le moment présent pour créer les meilleures possibilités de réussite pour le futur. Tout ce que l’on imagine forme un égrégore. Et lui, bien, il peut se manifester dans notre réalité à vitesse grand V. Et, je sais, on fond de moi ce que mon frère imagine au pire. Je ne veux pas laisser cette panique m’envahir. Je veux un égrégore de bienveillance, de gratitude.

Gratitude ? Oui, que maman ce soit réveillée pour aller faire pipi et qu’au retour a vu papa qui n’allait pas bien. Qu’elle a été en mesure de réveiller mon frère dans son logement en-dessous. Que mon frère a rapidement contacter le 911. Que les ambulanciers ont réagit efficacement pour ramener mon père. Taux de sucre : 1.4

Enfin

Dès notre arrivée à l’urgence, l’ambulancière sort et nous dit avec un sourire que papa va mieux, il est conscient et fait même des jokes. Soulagement. Le stress descend d’un cran. On s’assoit, mon frère sonne pour l’accueil. Le jeune homme, infirmier ou médecin, aucune idée, nous explique où passer, il nous attend ensuite à l’entrée du corridor pour nous diriger vers la salle où papa est installé.

Maman marche d’un pas rapide, je lui dis de ne pas courir. Je sais qu’elle est stressée, elle a peur, elle veut voir son homme. Elle tient mon bras. Je lui répète de ralentir parce que je m’enfarge dans mes souliers, elle réduit le rythme. Vous comprendrez que mon intervention était pour elle et non pour moi. Je retiens ça de mon père et de plus, on respire moins bien avec les masques. Ça sert à rien de courir.

La porte de la salle ouvre. Papa est là, sur le lit, tout fier de nous dire que c’est son deuxième plat de crème glacée, y’a aussi mangé du fromage et a un jus d’orange. Son teint est rosé. Maman le regarde et lui dit : «Une chance que je suis allée faire pipi hein ?» Papa sourit à maman. Il nous dit : c’est la fête à Antoine aujourd’hui, une chance que je vais bien. Projections catastrophiques en perte de vitesse.

Je texte mon chum pour l’informer, mais il dort. Je vois que mon frère m’a appelé 13 fois. Mon cellulaire n’est jamais dans ma chambre, c’est contre mes principes. Et là, je dis à mon frère, si tu dois aller travailler à l’extérieur, je vais placer mon téléphone dans ma chambre quand tu es absent. Fuck les principes hein ?

Un peu de stress

Papa pogne une grosse crampe, j’attrape sa jambe, je viens pour masser et je me dis : «wo la grande, c’est peut-être un caillot». Je mets mes mains sous son pied pour faire comme un plancher pour que mon père puisse pousser. Mon frère court vers l’infirmière. Elle apporte des couvertures chaudes, une sur la cuisse, une sous le mollet et une sur les jambes. Les pieds étaient froids. Et, on doit dire que le corps de mon père a travaillé fort pendant ce court combat. Son corps, crispé, les muscles contractés travaillaient pour maintenir les organes essentiels à la survie : cerveau, coeur, poumon. Papa ne se rappelle pas l’épisode de la maison jusqu’à l’arrivée à l’urgence.

On discute avec lui, on fait des jokes. Je remercie l’infirmière de prendre soin de mon papa. Taux de sucre : 6. Le rythme cardiaque est bon, pression belle pour lui mais basse pour moi et oxygène sanguin à 96. Bon signe, pas de caillot. Projections catastrophiques en manque de jus.

Réflexions

Puis maman s’exclame : «On pensait dormir chacun dans nos chambres parce que je te réveille quand je vais faire pipi, ben y’en ai pas question, compris ? Une maudite chance que je me suis réveillée, j’ai bien vu que tu allais pas bien». Papa ricane un peu.

Je le regarde avec des yeux sévères avant de partir : «Heille, arrête de nous faire peur, on a un 60e anniversaire de mariage à fêter en juillet !» Papa sourit. Mon frère me propose de me ramener, maman vient avec nous parce que papa cogne des clous très fort. Nous laissons nos numéros de téléphone aux infirmières.

Retour au bercail

Mon frère me ramène à la maison, j’éteins la lumière extérieure. Ça va faire moins de lumière dans la fenêtre de chambre des voisines. C’est la moindre des choses. Chatouille m’accueille, avec des points d’interrogation dans ses yeux. Auriez-vous cru que c’est pas possible ?

J’enlève mon manteau, je dépose ma sacoche, branche mon cellulaire en vérifiant qu’il soit ouvert, il était fermé. Je pouvais ben pas entendre rien. Les numéros de la famille sont en priorité, même si mon cell est en dodo, leurs appels sont autorisés… quand il est ouvert !

Surfer sur la vague, c’est possible

Je suis dans la cuisine, les bras ballants. Je suis soudainement frappé par les projections catastrophiques possible. Le souffle court, mes yeux se remplissent soudainement, ma gorge est nouée. Je m’appuis sur l’évier et me secoue la tête. Égrégore Renée, égrégore. Je m’autorise quelques minutes, je laisse cette vague de panique me frapper mais pas de m’engouffrer. Quelques larmes glissent doucement sur mes joues. Je respire trois fois bruyamment. Respire. Moment présent.

Et c’est là, que les mots se bousculent dans ma tête à un rythme fou. Je sais que je ne pourrai pas dormir sans les coucher sur papier mais surtout, je suis inquiète quand même pour papa.

Ça tombe bien. En ouvrant mon courriel, j’ai reçu le lien de la méditation du mois du groupe Le lab pleine conscience. Je vais de ce pas, méditer. Calmer ces pensées qui désirent nourrir un égrégore aux projections d’un futur apocalyptique, ne pas laisser de place à ses sentiments qui nous envahissent et nourrissent l’anxiété et ses projections. Preuve de plus que je n’ai plus besoin des pilules. La sagesse l’emporte enfin.

Finalement, la vie reprend son cours, Chatouille tourne autour de moi, quémande encore sa nourriture.

Renée L’Abbé
22 mars 2022

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Des lunes depuis que https://reneelabbe.ca/2022/02/05/lunes/ Sat, 05 Feb 2022 03:27:24 +0000 https://reneelabbe.ca/?p=384 Il me semble ce soir, que ça fait des lunes que tu nous as quitté. Dans quelques heures, ça va faire exactement 6 mois que tu as relâché ton dernier souffle. Le mien est court, saccadé par ses larmes qui menacent de jaillir. Encore. Six mois ! Et, en même

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Il me semble ce soir, que ça fait des lunes que tu nous as quitté. Dans quelques heures, ça va faire exactement 6 mois que tu as relâché ton dernier souffle.

Le mien est court, saccadé par ses larmes qui menacent de jaillir. Encore.

Six mois ! Et, en même temps, j’ai l’impression que c’était hier soir.

C’est étrange, de me dire que, il y a à peine moins de 10 mois, nous n’avions aucune idée de ce qui allait se passer. Chu triste. J’ai déjeuné avec France ce matin, nous avons parlé de toi, des tiens et de ta petite-fille. On a eu toutes les deux les yeux pas mal mouillés, on est rendues braillardes, que veux-tu ?

Aujourd’hui

J’ai vu la douleur dans les yeux de France, j’imagine qu’elle a vu la même chose dans les miens. On évitait de trop se regarder et on ouvrait les yeux grands.. pour laisser plus d’espace entre les paupières.

On a vu bien des lunes passer depuis nos premières rencontres. Parlant de lune, je me souviens d’une petite invocation que nous faisions pour connaître notre futur amoureux : «Belle lune, jolie lune, dis-moi dans mon sommeil ce que je verrai à mon réveil.» Fallait le dire 3 fois en regardant la lune par la fenêtre, puis se coucher sans regarder notre lit.

J’avoue que j’étais craintive de manquer mon lit à reculons. J’ai essayé maintes fois et, considérant que je dors comme une marmotte depuis toujours, je me souvenais jamais de mes rêves.

Nous ressentons de la tristesse mais pas comme avant, elle n’est plus accompagnée de cette douleur sourde que l’on ressent au centre de notre poitrine. Tsé, ce poing qui coupe le souffle. Ou encore, de ce noeud dans la gorge qui, probablement parce que l’on retenait nos larmes mais également, nos hurlements.

Hurler !?

Oh que oui, ce matin du 5 août 2021, j’ai hurlé comme une folle devant mon ordinateur en voyant la nouvelle. Hurler à plein poumon. J’ai même oublié de m’excuser auprès de mes voisines, mon dieu, elles doivent avoir restées bêtes !! La douleur était trop immense dans mon corps, fallait absolument que ça sorte. Rapidement, les sanglots se sont entremêlés chevauchant le mot NON à répétition. J’en avais mal à la gorge et malgré cela, je poursuivais ma litanie.

Et pourtant, je sais très bien que pour toi, c’était enfin une délivrance. Quitter ce corps qui te faisait souffrir à un point tel, même, inimaginable. Tu me manques. Je n’ai pas encore le courage d’effacer ta fiche contact dans mon téléphone. J’ai l’impression que si je le fais, c’est comme si je t’effaçais de ma vie. Je me doute bien que c’est complètement ridicule cette idée mais, je n’ose pas prendre la chance. J’ai une peur si grande, celle de t’oublier !! Ça ferait de moi une moins bonne amie hein ?

Ta marque

Pourtant, tu as laissé ta marque sur nous à tout jamais. Il y a des mots, des expressions comme «Arrête, tu m’fais honte» qui nous catapultent vers toi, sans crier gare. Je peux dire que tu nous paies toute une «ride». Une conversation qui ne cesse de me revenir, lors de notre dernier souper, tsé celui pour ma fête en mars mais qu’on a pu se voir qu’en juin ? Nous parlions de nos parents, la maman de France dont la santé se dégrade, ta maman, ta grand-mère. Tu nous as demandé à brûle pourpoint : «Vous n’avez pas peur les filles de vieillir ? De perdre vos capacités, de rider pis toute ?» Ça m’avait même pas effleuré l’esprit. Toi, tu voulais pas vieillir de même. Et je me pose toujours cette question, le savais-tu que tu allais partir aussi jeune ?

Tu te rappelles, quand nous étions ados comment les vieilles t’exaspéraient ? Moi et France, on rigolait beaucoup avec ça mais, dans le fond, le savais-tu que tu ne serais pas toujours avec nous ? Que tu ne deviendrais pas vieille ? Sûrement pas, mais, je me pose tout de même cette question.

Maintenant, je suis capable de penser à toi sans trop pleurer. Sauf aujourd’hui, si je veux être ben honnête. J’ai cette espèce de tristesse en moi, quand je tombe sur un message de toi, une photo. Tes yeux si bleus qui pouvaient se fâcher, je n’avais jamais vu des yeux pâles qui pouvaient faire peur. Habituellement, ce sont les yeux bruns qui font peur, mais les tiens, ouf !

Ça fait des lunes déjà que tu n’es qu’énergie, j’ai tant de questions encore. On va être dues pour une bonne jasette nous trois dans des milliers de lunes hein ?

Malgré tout

J’aimerais bien pouvoir prendre un café avec toi et France ou encore, se payer une bonne bouffe au Moulin. Et non, nous n’y sommes pas retournées encore. Nous préférons aller déjeuner, par peur de sentir ton absence et de pleurer à chaudes larmes. On traumatiserait sûrement Jonathan !

Y’a pas de recette magique pour faire partir ces sentiments. On me dit que je dois accueillir, que c’est plus facile d’accueillir que d’accepter. J’ose espérer que l’acceptation viendra en temps et lieux au fil des lunes.

Mais, sincèrement, y’a des jours où j’ai encore juste le goût de hurler, un peu, mais hurler quand même. Pis je me dis, que j’ai le droit de me sentir de même. Alors, je sors la boîte de kleenex. Tu me manques.

Coupable

Je ressens cette culpabilité, genre, imposteur. Les gens, ma famille, mes amies qui ont perdu leur père ou leur mère, ils font comment ? Je sais que nos amies sont des membres de notre famille, tu es une sœur que j’ai choisie d’avoir dans ma vie. D’autant plus que j’en avais pas. France non plus. Pis toi non plus. Nous avions ce point en commun. Mais, je me dis que je devrais pas avoir plus de peine que mon amoureux qui a perdu son papa. Je sais que c’est absurde comme pensée, mais je me sens imposteur pareil !

Je prends également conscience que non seulement, nous étions des amies, nous nous sommes choisies. Que tu as fait partie de ma libération, tu m’as montré le chemin, de me sortir de ce carcan qui m’empêchait de rire et de voir la vie avec de meilleures perspectives. De m’accepter, de me foutre de ce que les autres pouvaient bien penser de notre gang.

J’ai encore du chemin à faire pour l’acceptation. Quand j’ai des doutes, je repense à tes yeux si bleus et ça me donne le courage, la force de poursuivre mais surtout, de sourire.

Encore de nombreuses lunes passeront. D’ici là, tu vivras en nous, et ce, pour toujours. Tu me manques.

Renée L’Abbé
4 février 2022

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Le dernier jugement https://reneelabbe.ca/2022/01/31/jugement/ Mon, 31 Jan 2022 22:30:00 +0000 https://reneelabbe.ca/?p=376 Avec tout ce qui ce passe depuis les deux dernières années, le dernier jugement n’a pas encore sonné ! Je parle de chaque individu qui cessera de juger son prochain parce qu’il ne pense pas de la même façon. Nous avons le droit d’être en désaccord avec l’autre, lui aussi

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Avec tout ce qui ce passe depuis les deux dernières années, le dernier jugement n’a pas encore sonné ! Je parle de chaque individu qui cessera de juger son prochain parce qu’il ne pense pas de la même façon.

Nous avons le droit d’être en désaccord avec l’autre, lui aussi a le droit de l’être. Ce n’est pas parce que je pense différemment des autres que j’ai nécessairement raison, ou les autres aient raison.

Lorsque nous émettons un jugement, nous empêchons le dialogue, l’ouverture. On tranche, le couperet tombe et comme une tête sous la guillotine, certaines paroles n’ont point de retour.

Opinion VS jugement

Je peux trouver que les cheveux de mon amie ne sont pas beaux, mais suis-je obligé de lui dire ? J’aime Monet, mais mon amoureux préfère autre chose. J’accepte qu’il ait une opinion différente de la mienne, elle n’est ni meilleure ni moins bonne. Même chose pour les cheveux. C’est une opinion.

Par contre, si je dis à mon amie qu’elle a l’air complètement ridicule avec ses cheveux bleus, je la juge. Est-ce que mes critères de beauté sont plus importants que les siens ? Ce n’est pas parce que moins de x % de la population féminine a des cheveux bleus qu’elles sont toutes dans le champ ? Devons-nous absolument suivre la mode ?

Jugement passé

Je regarde une photo de moi dans les années 80, cheveux crêpés, une tonne de spraynet portant un manteau avec des épaulettes. Combien d’entre vous regardez les photos de votre jeunesse en riant de la mode et en disant que jamais vous porteriez cela ! Pourtant, la mode d’aujourd’hui sera peut-être celle ridiculisée dans 30 ans ? Et pourtant, je trouve ma photo belle. J’assume très bien cette époque.

À qui ces jugements servent-ils ?

À la société ? Aux grandes compagnies ? Au marketing ? Ou mieux encore, à votre égo ?

Le jugement est le fruit de notre égo, de notre mental. Notre conscience, enfant intérieur, âme ou peu importe le nom qu’on lui donne, ne porte pas de jugement sur les autres.

En toute conscience

Lorsque nous sommes alignés avec nous-même, avec notre conscience, nous ne voyons pas la nécessité d’émettre un jugement. Une opinion, oui ! Une opinion apporte un dialogue, du respect dans les croyances des autres. Et de ce dialogue, nait l’évolution.

L’ouverture née d’un dialogue respectueux est l’une des plus belles richesses pour nous amener à l’éveil et l’évolution de notre conscience. Non seulement, elle nous sert en tant qu’individu mais se transcende dans toute la société.

S’imposer ou se manifester ?

Lorsque nous sommes en désaccord avec une majorité, nous avons tendance à ruer dans les brancards pour nous faire entendre. Se lever en laissant tomber fortement notre chaise nous mènera-t-il à être entendu ou le bruit fracassant de la chaise contre le sol absorbera les mots qui sortiront de notre bouche ?

Une personne m’a déjà expliqué que de parler doucement va amener les autres à se taire et écouter. L’inverse, parler fort incitera les autres à crier et, même hurler.

Finalement, pour trouver une entente, il est peut-être préférable de se manifester et de discuter égal à égal afin de créer le minimum de discorde dans notre discours afin que nos propos soient bien écoutés.

Notre intérieur

C’est exactement ce qui se passe à l’intérieur de nous. Plus nous écoutons de bruits, moins on entends ce que notre conscience nous demande. Le brouhaha camoufle nos pensées profondes. Elles nous étourdissent, comme la société le propose à tous les instants. Tous ces temps d’écran nous détournent de nos besoins réels, ceux que notre être intérieur espère. Nous devenons de moins en moins conscient, notre mental et notre égo deviennent plus fort. Nous jugeons de plus en plus.

Tourne la roue

C’est une roue qui tourne. Étant moins en conscience, il y a plus de jugement, alors moins de conscience. C’est à nous qu’incombe la responsabilité de changer cette roue. Comment ? En respirant. En prenant le temps de nous déposer, de nous comprendre. D’où viennent tous ses jugements. D’accueillir toutes les réponses que notre conscience fera monter en nous, les souvenirs qui ont forgé la base de ces limitations.

Évidemment, en pratiquant la bienveillance. Il est difficile de juger en étant bienveillant. Autant pour nous que pour les autres.

En conclusion, j’essaie de plus en plus d’éviter le jugement. Quand j’en fais un, j’accepte de l’avoir eu sans me marteler la tête. Si ce jugement a besoin de guérison pour briser la roue, c’est avec la bienveillance, l’accueil et la douceur qui en viendront à bout, surtout pas les poings !

Je vous souhaite sincèrement plus de conscience, d’accueil de la différence et la douceur de l’accepter.

Renée L’Abbé
31 janvier 2022

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8 juin 2017, 11h27 https://reneelabbe.ca/2017/06/08/8-juin-2017-11h27/ Thu, 08 Jun 2017 13:20:00 +0000 https://reneelabbe.ca/?p=406 En ce 8 juin, tu es arrivé comme une bombe.  Ma vue s’est voilée de larmes de bonheur, d’un sentiment indescriptible. Il y a quelques mois, ma nièce m’offrait le plus beau des moments de vie, à cet instant.  Elle me demandait d’assister à son accouchement pour son 2e bébé. 

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En ce 8 juin, tu es arrivé comme une bombe.  Ma vue s’est voilée de larmes de bonheur, d’un sentiment indescriptible.

Il y a quelques mois, ma nièce m’offrait le plus beau des moments de vie, à cet instant.  Elle me demandait d’assister à son accouchement pour son 2e bébé.  J’étais littéralement folle de joie.  N’ayant pas eu d’enfant, je ne pouvais espérer un jour avoir ce privilège d’assister au miracle de la vie.

Ce matin, très tôt, elle m’envoya un texto : Bon matin

Enfin

J’ai compris à l’instant que c’était le Jour J.  Une grande fébrilité s’est emparée de moi.  Je suis allée au travail pour nettoyer la machine à crème glacée en avertissant mon associée que, ça pouvait fort bien qu’elle termine seule.  Nous étions deux à surveiller mon cell, dès que ma puce m’envoyait un message, nous devenions encore plus énervées, oui oui énervée.  Je me sentais comme, j’imagine, un Avenger qui part en mission pour sauver le monde.  J’exagère à peine.  J’essayais d’expliquer à Anne-France que j’avais l’impression de mesurer 8 pieds et d’être immense, vraiment immense.

Vous vous en doutez, le texto tant attendu arriva.  Anne-France qui me dit, GO GO vas-y et moi le sourire fendu jusqu’aux oreilles, la larme à l’œil, on s’est serré dans les bras.  Anne-France me disant de savourer chaque moment, et moi, de la remercier d’être là pour moi.

Je roule comme une débile vers l’hôpital, à pied.  Le sourire aux lèvres.  Étrange ce sentiment de calme dans cette sensation que toutes mes cellules tournent sur elles-mêmes à la vitesse grand V.  J’arrive à l’hôpital, j’attends la future maman.  Ils arrivent.  Elle sort de la voiture.  Sa démarche est déjà empreinte de douleur.

Je ne vous raconterai pas son accouchement, c’est bien trop personnel.

Ma perception

Mais je peux vous dire toute l’impuissance ressentie devant toute cette douleur qu’engendre l’accouchement.  De voir son visage se crisper, cette plainte qui traverse les lèvres entrouvertes de toutes ses femmes qui ont donné naissance depuis que le monde est monde.  Et, de ne pouvoir rien faire.  Mise à part un point de pression.  Un sourire.

À un certain moment, ma puce m’a regardé pendant une contraction.  Je pleurais.  Je pleurais tellement de la voir si forte, si calme même dans les plus grandes contractions, elle reprenait le contrôle de son mental comme la meilleure guerrière, Wonder Woman, tu peux te rhabiller tout de suite.

Et son amoureux, notre grand gaillard, Guillaume, a été d’un calme, un pilier pour soutenir sa douce si forte.  Présent, collé, le regard posé sur elle.  Fier.  Heureux.

Je tiens à vous remercier du plus profond de mon âme de m’avoir permise d’assister à ce moment indescriptible pour moi.  Je suis remplie d’une joie sans fond, je pleure parce que mon corps n’est pas en mesure de contenir tout ce bonheur en si peu de temps.

Et, je vous fais la promesse d’être toujours là pour vous deux et vos enfants.  Je leur fais la promesse de tout faire pour leur offrir le meilleur futur possible.  Et, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous.

Je vous aime, je trouve l’expression un peu quétaine : love you to the moon and back, mais aujourd’hui, elle ne peut exprimer encore ce que je ressens… la lune n’est jamais assez loin…

Love.

Tatie
8 juin 2017

Note : cette magnifique date du 8 juin est gravée à tout jamais dans ma chair, dans un tatoo de protection.

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Ah ce monstre ! https://reneelabbe.ca/2016/05/30/monstre/ Mon, 30 May 2016 14:31:00 +0000 https://reneelabbe.ca/?p=424 Ben oui, j’en ai un gros.  Monstre.  Je le maintiens caché au fond de moi, depuis plusieurs années.  Il a refait surface puis, j’ai réussi à la barricader encore une fois. Mais là, je le sens qu’il me grafigne par en-dedans.  Je le sens gronder.  Il me fait peur.  Sauf

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Ben oui, j’en ai un gros.  Monstre.  Je le maintiens caché au fond de moi, depuis plusieurs années.  Il a refait surface puis, j’ai réussi à la barricader encore une fois.

Mais là, je le sens qu’il me grafigne par en-dedans.  Je le sens gronder.  Il me fait peur.  Sauf que, je le connais aussi.  Je connais sa stratégie.  Il fait l’innocent pendant quelques temps puis… il commence à se manifester sans que je m’en rende bien compte tout de suite.

Ce matin, je l’ai reconnu.  Depuis plusieurs jours, je note tout ce que je mange afin de déterminer si je mange équilibré et diversifié afin de me remettre en forme mais également, retrouver mon énergie qui me fuit depuis plusieurs mois.  Ça fait 3 jours, 3 jours que sans m’en rendre compte, le monstre ressort en moi.

Compter

Il semble avoir profiter de mon attention à ces aliments.  Première journée : 1540 calories.  Deuxième journée : 1430 calories.  Troisième journée, hier, 1340 calories.

Je respire profondément, je sais que ça cloche.  Je ne veux pas faire de diète et abaisser mon métabolisme, je veux bien manger, éviter les calories vides.  Diminuer mon apport en viande, surtout le bœuf.

Le malaise est plus profond. Et j’ai cette maudite boule au fond de mon estomac qui se gonfle.  De peur.  Peur de chuter. De retomber.  Encore.

Anonyme ?

Le problème de nutrition, c’est comme les alcooliques.  Je pense que t’en guéris pas vraiment.  Ça reste imprégné en toi.  Veut, veut pas.

Mon problème à moi, a été de manger moins que nécessaire pour perdre du poids.  Vous savez, la première semaine de tous les régimes populaires qui est la plus sévère ? Ben, je mangeais moins que ça ! Mais le pire, est que, je faisais de l’exercice pour une personne qui mange plus de 2000 calories par jour.

Un jour, j’avais cédé à une mini pointe de tarte au sucre que ma mère avait faite.  Je suis allée faire plus de 2 heures de vélo de montagne, pas dans une trail en asphalte là, non non, dans bouette, des vraies trails.  Revenue à la maison, j’ai poursuivi les exercices.

Je m’en suis sortie cette fois-là, grâce à mon amie d’enfance.

Alors, ce vieux monstre enfoui en moi tente encore, aujourd’hui de me dominer.  Je dois avouer que j’ai des craintes.  Mais, je veux vraiment améliorer ma santé physique.  Pas juste de perdre du poids pour être cute là, non.  Pouvoir faire les activités que je désire sans m’époumoner à chaque pas.  Je sais, chu pas si pire.  J’ai un bon cardio mais pas comme avant.  Et le faire de vieillir, ben, je pense qu’on doit faire attention et travailler fort pour bien vieillir, en santé.

Je trouve ça difficile de parler de ça parce que les gens ont tendance à me juger, pour avoir un problème de nutrition, tu dois te faire vomir ou être maigre comme un piquet.  Vomir, ben, pas parce que j’ai pas essayé mais bien parce que, pour moi, vomir, c’est douloureux.  Heureusement.

Manger, bouger

Non, mon problème est de manger moins et de bouger plus, extrêmement.  C’est ça le problème en fait : extrêmement.  Je dois doser.  Juste manger mieux et bouger mieux.

Finalement, j’avoue encore que, même si la solution semble simple… j’ai peur.

Renée L’Abbé
30 mai 2016

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Impuissance https://reneelabbe.ca/2016/04/28/impuissance/ Thu, 28 Apr 2016 19:38:00 +0000 https://reneelabbe.ca/?p=553 Je suis entrée dans ta chambre.  Ce fut le choc.  Toi couché sur ton lit, cette impuissance.  Le chat qui passe entre mes pattes. L’odeur de la cigarette m’a prise par surprise.  Je ne pensais pas que tu fumais encore et puis, après hein ? Qu’est-ce que ça peut ben

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Je suis entrée dans ta chambre.  Ce fut le choc.  Toi couché sur ton lit, cette impuissance.  Le chat qui passe entre mes pattes. L’odeur de la cigarette m’a prise par surprise.  Je ne pensais pas que tu fumais encore et puis, après hein ? Qu’est-ce que ça peut ben me cawlisser ?

Ta voix n’a pas changé.  Douce, calme.  Ton regard toujours aussi intense.

J’aurais aimé te serrer dans mes bras, te donner de mon énergie.  Vraiment.  T’entourer de tendresse.  Mais non, la chimio est un bouclier.  Évitez les contacts au cas où on transporterait des microbes.  On n’ira pas en ajouter en plus hein ?  Je suis donc restée sagement au pied du lit.  Me sentais loin.  Trop grande.  Puis, tu m’as invité à m’asseoir sur le banc près de ton lit.  Ce que je fais parce que, je voulais être près de toi.  Être moins grande.

C’est fou les pensées et souvenirs qui nous traversent en un instant de rencontre comme ça.  Je te revois toute petite avec tes yeux si clairs et tes cheveux blonds bouclés.  Tu te rappelles quand je vous gardais, toi et tes sœurs, et que je disais : si vous êtes tannantes, je vous mets dans le congel !

Je me rappelle également la fois que je vous avais montré ma cicatrice dans le dos, la marque du cancer.  Je me rappelle vous avoir dit que j’espérais de tout cœur que vous soyez épargnées, toi et tes sœurs.  Faut croire que l’univers était en pause syndicale quand j’ai fait ce souhait.  Maudit bordel.  Maudit cancer.

Tu me parles sereinement quand tout à coup, l’émotion te gagne.  Je la vois dans tes yeux.  Je vois ça grandir, tes yeux se mouillent et tu me dis : Renée, j’ai si peur !  Toute cette impuissance en moi.

J’ai entendu ton hurlement intérieur.  C’est aussi la raison pour laquelle je suis restée calme, que je t’ai parlé d’une voix que je voulais réconfortante.  Ce que je veux surtout te dire, c’est que.  Malgré cette peur, tu as juste plus conscience qu’un jour, nous mourrons.  Tu en es plus consciente à cause de la maladie qui te secoue actuellement.  Comme je te disais, nous sommes tous à la merci de la fatalité, nous en avons moins conscience, nous mettons ça en veille, en arrière-plan de notre quotidien. 

Je comprends aussi ta détresse, ton et notre impuissance. Et, je comprends aussi si des fois, t’as juste le goût de nous envoyer chier, nous, ou le monde.  Je comprends aussi que des jours, t’as le goût de laisser tomber la serviette.  Et que la seconde d’après, tu te secoues les puces pour te remonter le courage du fond de la cave jusqu’aux épaules.

Autre chose que je veux que tu saches, c’est même très important.  Si, je dis bien si, un jour, tu décides de laisser tomber la serviette pour vrai, et bien, je vais respecter ta décision.  Ce n’est pas parce qu’un jour je t’ai dit de te battre que je ne peux pas comprendre.  Je veux que tu saches que je t’aime et que, ce que tu choisis, tu le fais pour toi.

Je ne peux pas dire que je ne pleure pas ce soir parce que oui, je pleure beaucoup.  En fait, mon cœur saigne.  Je suis triste que la vie te fasse subir cette épreuve si désagréable, encore cette impuissance.  Honnêtement, je suis fâchée, complètement déboussolée.  Ne t’inquiète pas pour moi, je me remets sur mes pieds, c’est rien.  Je veux que tu te préoccupes de toi, prends soin de toi et peu importe ce qui arrivera.

Moi, je continue à espérer le meilleur pour toi.  Parce que, la première fois que je t’ai vu, toi et tes sœurs et bien, vous avez ouvert la porte de mon cœur et y êtes entrées, pour la vie.

Je t’aime petite.

Renée L’Abbé
28 avril 2016

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Être la belle ou le beau https://reneelabbe.ca/2015/12/30/belle-ou-le-beau/ https://reneelabbe.ca/2015/12/30/belle-ou-le-beau/#respond Wed, 30 Dec 2015 19:27:00 +0000 https://reneelabbe.ca/?p=523 Pas toujours facile hein d’être la belle ou le beau ? Quand tu es celui ou celle qui est parachuté dans une famille qui a vécu une explosion nucléaire.  Quand tu arrives et que tout le monde existe déjà, a déjà un bon bout de chemin de fait.   Certainement pas

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Pas toujours facile hein d’être la belle ou le beau ? Quand tu es celui ou celle qui est parachuté dans une famille qui a vécu une explosion nucléaire.  Quand tu arrives et que tout le monde existe déjà, a déjà un bon bout de chemin de fait.   Certainement pas plus facile pour ceux qui vivent dans cette famille d’accueillir le beau ou la belle avec son vécu et sa façon de faire.

Moi, je suis celle parachutée.  L’atterrissage a bien été, en douceur et bien accueilli.  Où ça se corse, personnellement, c’est qu’on pense que tu te dois être toujours gentille, drôle, compréhensive.  Avec l’arrivée de la fameuse ménopause, on s’entend que je dois combattre mes démons intérieurs, tsé, ceux aussi pire que dans mes cauchemars.

Tu te dois être belle ou le beau parce que, les autres ne doivent pas te voir quand tu ne vas pas bien.   On veut protéger.  Mais en fait, on protège quoi et qui réellement ?  J’ai l’impression de renvoyer l’image d’une tueuse en série.  Pourtant, je pleure quand je frappe un oiseau en auto.

Éclatement ou non

Ma réflexion m’amène à me dire que si la famille n’avait pas éclatée, la maman serait resté parmi eux, elle aurait, elle aussi, vécut des moments tristes, moins le fun et ça aurait été correct pour la famille, tout le monde comprendrait.  Mais moi, parachutée, la mésadaptée, ça passe pas.  Pourquoi ?

Je crois que c’est un instinct de survie pour ceux qui se reconstruisent, au cas où je ne resterais pas tout le temps.  Les membres de la famille vont restés, c’est pas mal garanti mais moi, aucune garantie, elle est échue après 3 mois qu’on dit.

Quand tu as de la difficulté à vivre avec le rejet ben tu te sens comme une excluse.  Celle qui semble être de trop, qui va passer après les autres.  Par protection.  Aucun doute sur la sincérité des sentiments des autres, oh non aucun doute.  Juste que, de toujours de retrouver en fin de course ben tu dis que té peut-être mieux de faire un marathon seule.  Et juste à cette pensée, ben tu brailles ta vie.  Tu es prise en le choix d’être toi-même et d’être la belle ou le beau.  Disons juste que la bête rugit.

Renée L’Abbé
30 décembre 2015

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À toi, mon homme, https://reneelabbe.ca/2014/04/07/mon-homme/ Mon, 07 Apr 2014 15:43:00 +0000 https://reneelabbe.ca/?p=665 C’est ton anniversaire aujourd’hui et je désire souligner ce que tu représentes pour moi, dans ma vie.  Tu es mon homme.  LE mâle.  Gentlemen.  Intelligent et drôle.  Tu as l’élégance de ses hommes d’autrefois tout en étant un d’aujourd’hui.  Le mélange idéal. Facile de voir que tu es l’homme qui

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C’est ton anniversaire aujourd’hui et je désire souligner ce que tu représentes pour moi, dans ma vie.  Tu es mon homme.  LE mâle.  Gentlemen.  Intelligent et drôle.  Tu as l’élégance de ses hommes d’autrefois tout en étant un d’aujourd’hui.  Le mélange idéal.

Facile de voir que tu es l’homme qui me fait vibrer.  Je deviens une femme sans défense près de toi, physiquement et mentalement.  Mes pensées deviennent confuses, je suis maladroite et j’éclate de rire comme une collégienne.  Tu me fais de l’effet.

T’avoir dans ma vie représente pour moi un plus, du bonbon ou encore, tu sais, cette belle sensation quand on savoure un chocolat blanc de Lindt.  Le bonheur.  Simplement.  Pas besoin de chercher de midi à quatorze heures pour trouver, juste le fait d’être en ta présence me comble.  Je suis heureuse avec toi, mon homme.  Point et aussi simple que cela.

J’adore ton humour et ton rire.  J’adore regarder ces rides qui se multiplient près de tes yeux quand tu es heureux.  Tu es beau.  Tu es un homme de cœur.  La famille est une valeur importante à tes yeux.

Comme tu voulais que je demeure simple dans mon mot envers toi, je vais garder le reste de mon admiration envers ton cœur et ton âme pour nous.

Je t’aime.

Renée
7 avril 2014

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Bonheur, bien-être et petits cailloux https://reneelabbe.ca/2013/07/17/bonheur-bien-etre-et-petits-cailloux/ Wed, 17 Jul 2013 19:12:00 +0000 https://reneelabbe.ca/?p=484 Je respire à fond.  Je savoure l’instant que je vis.  Mes sens sont au diapason.  Toute l’émotion ressentie est la même de part et d’autres.   Je souris.  Je suis bien. Cet état de complète béatitude me donne un nouveau regard sur la vie, sur ma vie.  Toutes ces épreuves traversées

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Je respire à fond.  Je savoure l’instant que je vis.  Mes sens sont au diapason.  Toute l’émotion ressentie est la même de part et d’autres.   Je souris.  Je suis bien.

Cet état de complète béatitude me donne un nouveau regard sur la vie, sur ma vie.  Toutes ces épreuves traversées avec brio ou non m’ont amené à ce que je suis, où ce que je suis, là, maintenant.

Je réalise cette chance, la providence même que la vie a déposé sur mon chemin, parfois petite mais parfois immense.  Je prends soudainement conscience que certaines difficultés de ma vie ont été semblables à de petits cailloux.  Vous savez, celui que l’on retrouve dans nos souliers qui parfois, sont difficiles à supporter. 

Malgré la grosseur des montagnes franchies, une fois traversée, elles étaient définitivement partie de mon passé, contrairement aux petits cailloux.  Comme ceux de nos souliers, il faut prendre le temps de s’arrêter pour les enlever, en finir définitivement et ce, non sans effort.

Un peu plus que

Je n’ai pas trouvé que des cailloux ou des montagnes périlleuses sur mon chemin, non.  J’y ai découvert des beautés parfois évidentes et d’autres non.  Une main tendue.  Un sourire.  Un coucher de soleil.  La rosée du matin.  Le chant d’un oiseau.  Le regard d’un bébé tout neuf, encore sur la garantie.  L’intelligence.  La force et la détermination d’être soi-même.  Avoir le choix, dire oui ou non.  Renaître.  Se reconstruire.  Découvrir des habiletés insoupçonnées. Croire,  y avoir le droit.  Avoir droit à.  Être à l’écoute des autres mais également de soi. Prendre soin de mon moi, de mon corps, de mon âme.

La liste est si longue et merveilleuse.  La question que je me pose est : pourquoi suis-je en mesure de voir toutes ces choses ?  Ma confiance en moi, en ce que je suis en tant qu’être, en ce que je suis en mesure d’accomplir ?

Présentement, j’ai atteint un niveau de satisfaction et de confiance en ma vie qui me donne cette sensation de bien-être un peu enfantin.  Est-ce ça la définition du bonheur ?  Être bien avec soi-même, avec ce que je fais, je suis et je veux ?  Et ce, malgré les lacunes notées dans les différentes sphères de ma vie, comment se fait-il que je sois si bien ?  Ai-je atteint un point de lâcher prise qui me permet de tout savourer et croquer à belle dent ?

Je ne le sais pas.  Mais l’important pour moi, que je sois bien et heureuse mais surtout, de maintenir et me souvenir de cet état lorsque je rencontrerai une montagne ou simplement un petit caillou.

Renée L’Abbé
17 juillet 2013

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Je me souviens, du mal https://reneelabbe.ca/2013/03/29/je-me-souviens-du-mal/ Fri, 29 Mar 2013 19:36:00 +0000 https://reneelabbe.ca/?p=547 Malgré toutes ses années passées, les souvenirs refont surface brutalement.  Mes yeux se remplissent de larmes déjà versées, je me souviens.  Un cri se coince dans ma gorge déjà trop serrée, par ce souvenir. Un seul mot : mélanome.  Que j’aimerais dire à la jeune fille de 13 ans, fait attention

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Malgré toutes ses années passées, les souvenirs refont surface brutalement.  Mes yeux se remplissent de larmes déjà versées, je me souviens.  Un cri se coince dans ma gorge déjà trop serrée, par ce souvenir.

Un seul mot : mélanome. 

Que j’aimerais dire à la jeune fille de 13 ans, fait attention !  Protège-toi du soleil lors de la baignade en juillet 1982, le lendemain des noces de ma tante.  Ce n’est pas un coup de soleil que j’ai récolté mais une cuisson parfaite du homard.  Rouge, raide pendant 3 jours sans bouger, le glissement des draps sur ma peau me faisait pleurer.  Mais, avoir su ce qui allait arriver, les pleurs auraient été une marée montante.

Que j’aimerais dire à la jeune femme de 18 ans, fait attention ! Ne va pas dans le salon de bronzage, tu magasines les poignées de ton cercueil.  Un été pluvieux, malgré tout, mon teint était parfait pour une bronzée.

Nous ne pouvons retourner en arrière et partager notre expérience de vie.  Non.  Nous pouvons parler au présent des effets nocifs de faire la toast sur la plage ou dans un salon de bronzage.  Protection !  La peau est si fragile.  Regarder ce que les rayons UV font aux insignes de stationnement dans le pare-brise d’une voiture.  Changement de couleur, sécheresse et fendillement.  Et bien, c’est exactement ce que subit notre peau.

N’attendez pas le jour où, le médecin vous annoncera le verdict qui fait si mal.  Mélanome, cancer malin.

Je me souviens encore.

Renée L’Abbé
29 mars 2013

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