tomber Archives - renee.labbe https://reneelabbe.ca/tag/tomber/ bien plus que des mots Tue, 30 Jan 2024 20:03:07 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://i0.wp.com/reneelabbe.ca/wp-content/uploads/2021/11/cropped-logo-web-rl-1.png?fit=32%2C32&ssl=1 tomber Archives - renee.labbe https://reneelabbe.ca/tag/tomber/ 32 32 214803066 Et tombe le masque https://reneelabbe.ca/2013/02/03/et-tombe-le-masque/ Sun, 03 Feb 2013 19:26:00 +0000 https://reneelabbe.ca/?p=514 C’était pourtant une promesse qui venait du fond de mon coeur.  Ne plus mettre de masque.  Je me suis promis de résister, de toutes mes forces à remettre un masque.  Un masque pour plaire à cette société qui nous pousse toujours plus loin, hors limite, hors champs, hors corps.  Une

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C’était pourtant une promesse qui venait du fond de mon coeur.  Ne plus mettre de masque.  Je me suis promis de résister, de toutes mes forces à remettre un masque.  Un masque pour plaire à cette société qui nous pousse toujours plus loin, hors limite, hors champs, hors corps.  Une société qui veut des êtres qui se ressemblent malgré leurs traits personnels.  Des moutons.

Elle nous bombarde de gauche à droite ou encore par la droite ou la gauche, de messages, de rêves.  Elle nous force à vivre dans le futur. Oui ! Le futur !  Nous sommes en janvier, la mode d’été sort ainsi que les articles de sports estivaux.  En plein été, en juillet, on nous présente un automne avec son entrée scolaire.  Noël côtoie les décorations d’Halloween et, la St-Valentin celles de Pâques.  La société nous propulse dans un futur incertain, crée des besoins selon son économie et nous tend à consommer, pour nous sécuriser.  Pour être comme nos concitoyens.

Au débarras

Même si je jette aux ordures ce masque de conformité, il revient aussi fréquemment que les circulaires de la semaine.  Je le fracasse contre le plancher avant de le faire disparaître et sournoisement, il apparait sans crier gare sur mon visage.  Je me regarde attentivement dans le miroir et je vois un voile, dans mon regard.  Qui suis-je ?  Dès cet instant, je sais. Le masque revient.  Le combat, encore.  Je ressors gagnante de nouveau, mais, parfois, je suis épuisée.  Dès lors, des idées saugrenues comme acheter de nouveaux objets forts inutiles dans ma vie se frayent un chemin dans mon esprit.

Ma volonté fait que je suis en mesure de redevenir moi-même.  De cesser de désirer des objets, un mode de vie qui ne me convient pas.  Je me surveille et remets en question parce que, voyez-vous, la première phrase qui sonne le signal d’alarme dans mon cœur est quand je me dis : « elle est chanceuse elle, elle a tout! ».  Prémisse de l’envie.  Alors, je m’arrête.  Je m’observe dans le miroir et crac !

Oui, je pourrais faire comme la majorité, laisser-faire, abandonner cette lutte et me fondre dans la masse.  Mais, depuis que je suis toute petite, j’ai toujours été différente dans ma façon d’agir, de penser.  Pourquoi changerais-je ?  Pourquoi anéantirais-je autant d’année d’unicité ? Non.  Être fidèle à moi-même et à mes convictions, c’est ce qui fait que je suis encore capable de me regarder fièrement, sans voile, sans masque.  Je suis qui je suis et non, ce que la société voudrait que je sois.

Désir ou besoin

Alors, il est important de faire la différence entre un besoin et un désir.  Est-ce que j’en ai vraiment besoin ?  Est-ce que j’ai les moyens de m’offrir cet objet ? Et avant d’acheter sous l’impulsion, j’attends une journée.  Si l’envie d’acheter était pour combler un vide à l’intérieur de moi, ça va passer.  Si c’est pour combler un besoin réel de ma vie, je pourrai aller le chercher.  Il suffit un peu de patience.  Et, si vous chercher la patience, c’est comme l’amour, elle se pointe quand nous cessons de la chercher.  Un matin, elle est là, simplement.

Armons-nous de patience et d’authenticité et faisons face à cette surconsommation qui, à mon plus grand désespoir, tuera notre planète bien avant le réveil de la masse.

Seulement quand nous cessons de porter des masques, les gens nous aiment pour ce que nous sommes.

Renée L’Abbé
3 février 2013

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Tomber https://reneelabbe.ca/2010/12/27/tomber/ https://reneelabbe.ca/2010/12/27/tomber/#respond Mon, 27 Dec 2010 21:28:00 +0000 https://reneelabbe.ca/?p=186 Ce qu’est tomber … Lorsque nous tombons, pendant une fraction de seconde, nous sommes en suspension.  Lors de sa durée, nous avons l’impression qu’aucune loi de la physique n’a d’emprise sur notre corps. Au moment que cette fraction de seconde se termine, les lois de la physique redoublent d’efforts afin

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Ce qu’est tomber …

Lorsque nous tombons, pendant une fraction de seconde, nous sommes en suspension.  Lors de sa durée, nous avons l’impression qu’aucune loi de la physique n’a d’emprise sur notre corps.

Au moment que cette fraction de seconde se termine, les lois de la physique redoublent d’efforts afin de nous amener au sol.

La chute en elle-même n’est pas douloureuse.  L’atterrissage l’est amplement.  La douleur peut vous clouer au sol pendant un temps.

Le désir de poursuivre son chemin et l’autodérision nous permettent de nous relever. Cette capacité à nous relever est la résilience.

Physiquement

Que la douleur ait été intense ou non, nous devons prendre le temps de laisser place à la guérison.  Seul le temps peut réparer les blessures.

Malgré le fait que nous tombions, nous apprenons à continuer à marcher.  Nous apprenons à éviter les plaques de glace, à porter des chaussures adéquates et à se dire que si nous retombons, il faut juste se laisser aller de façon à tomber mollement pour que la chute soit moins douloureuse.

Maintenant, si on comparait le concept de « tomber » lorsque nous vivons une séparation; une séparation étant une coupure avec une deuxième personne ou un environnement.

Émotionnellement

On tombe.

La suspension serait l’impression d’irréalité que nous vivons : «Voyons, ça ne se peut pas! Je rêve, je fais un cauchemar.  Je dois me réveiller ! »

La réalité brutale nous rattrape rapidement et nous fait tomber d’une hauteur vertigineuse.  À partir de ce moment, nous perdons nos repères et la réalité devient douloureuse.

Nous devons accepter de vivre cette douleur et laisser court au déversement de la rivière en nous.  Les larmes sont l’expression du corps à être incapable de maintenir le surplus d’émotion.  Une amie me disait : « Lorsque tu pleures, c’est un signe de guérison ! ». 

Pourquoi ne pas se donner le droit de pleurer? On nous apprend pourtant le contraire.  Quand nous sommes petits, nos parents nous prennent dans leurs bras et nous disent : « shuuutt, c’est assez de pleurer comme ça, c’est pas grave, ça va passer ». 

Pourquoi faut-il cesser de pleurer ? Ce n’est pas vrai que ce n’est pas grave, pour moi, parfois, c’était vraiment la fin du monde. Lorsque nous pleurons à chaque fois qu’on en ressent le besoin, nous pleurons de moins en moins longtemps.  Aucune accumulation et nous vivons nos émotions dans le moment présent.  Et cette peine ne se transformera pas en colère ou en frustration.  Étant tous différents des uns des autres, la période d’être par terre pour ne pas dire sur le cul est vécue différemment par chacun d’entre nous.

Accepter, accueillir

C’est notre capacité à accepter ce qui nous arrive, à vouloir aller de l’avant qui nous tend à vouloir guérir.  Même si on le veut ardemment, seul le temps permettra à la guérison de se manifester sous différents comportements ou signes.  Par exemple : notre langage change, au lieu d’utiliser des « je dois » « il faut » on utilise « j’aimerais » et « je veux ».

La résilience que nous possédons nous mettra dans l’action afin d’agir et de rétablir l’ordre et la stabilité de notre univers et de nous permettre ainsi de refaire nos propres repères qui eux, ne seront pas à la merci d’une tierce personne.

Nous sommes dans la reconstruction.  Nous analysons nos faits, gestes et la situation afin d’être en mesure d’éviter la douleur lors d’une éventuelle chute.  Malgré le fait que nous évitions les plaques de glace et que nous portions les bonnes chaussures, rien nous promet qu’il n’y aura pas de risque de chute.  Il suffit de se laisser aller.

Selon moi, la pire chose à faire est de cesser de marcher par peur de tomber.

La vie est dans l’action, n’attendez pas à l’abri, vous allez manquer le spectacle.

Riez et dansez comme si personne ne vous regardait mais surtout n’arrêtez pas, nous n’avons qu’une vie à vivre.  À vous de choisir !

Renée L’Abbé
27 décembre 2010

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