Lorsque ma vie est devenue infernale, j’ai beau essayé quoi que ce soit, rien ne fonctionne, les astres semblent ligués contre moi.  Échecs.  Déceptions.

Mes émotions étant à fleur de peau, j’ai de la difficulté à remettre ma vie en place jusqu’à ce que je lâche prise.  Je m’en suis sortie.  Enfin ! Heureusement. Le lâcher prise s’est fait en un instant.  Continuer le lâcher prise est un travail de titan, jour après jour.

Se battre ou pas ?

Pour moi, le lâcher prise, ce fut d’accepter que la vie ne va pas comme je le pensais, que les gens ne sont plus dans mon univers immédiat.  Arrêter de me battre.  Mais, ce n’est pas de baisser les bras, loin de là.  Cesser de ramer à contre courant.  Embarquer sur mon radeau de secours et me laisser ballotter au gré des vagues.  Me donner du temps pour soigner mes plaies.  Cicatrisation.  Remettre ma boussole sur mon nord.  Refaire mes repères.  Reconstruction.  Redécouvrir ma personnalité oubliée au gré des années.  Stabilité.  Croire en moi.  Confiance en la vie.  Revivre.  L’instant présent.

Il est difficile de rester dans le moment présent. La société nous incite, jour après jour, de se transposer dans le futur.  Désirs.  Elle nous propulse, avec la création de nouveaux désirs, dans un futur possible.  Ce futur est instable, incertain.  Déstabilise.  Insécurise. Consommation. Lorsque je me transpose dans le futur, il est rarement agréable.  Je me pose beaucoup de questions, où ? Comment ? Combien ? Vais-je réussir ?  Et si ? S’installe alors un malaise au creux de ma poitrine.

Pour contrer l’inconfort, je dois absolument me ramener dans le moment présent.  Écouter ma respiration.  Me concentrer sur mes pas, sur les sons, sur la nature autour de moi.  Être.

Laisse aller

Je parle du gros lâcher prise.  Mais, il y a également, le lâcher prise pour tous les jours.  Vais-je recevoir mon colis en temps ? Lâche prise.

Vais-je vendre ma maison ? Lâche prise.

Ou vais-je avoir mon rendez-vous ? Lâche prise.

Lorsque je lâche prise.  La vie fait en sorte que tout se place, en temps et lieu.

Si je m’accroche au passé, une maison, un ancien amoureux; je bloque l’énergie nouvelle qui veut entrer dans ma vie.  L’ancien empoisonne lorsque sa place est plus grande que la nouveauté qui frappe à la porte.  La nouveauté effraie parfois mais y goûter, c’est mettre de la fraîcheur dans sa vie.

Je suis loin d’être parfaite.  Il m’arrive parfois d’oublier de lâcher prise.  Mais, également, il y a mon côté combatif qui m’amène peut-être à vous faire croire que je ne lâche pas prise. Le défi.  Ou encore, l’orgueil d’avoir échoué.

Plus simple

Mais, j’ai compris qu’il est plus facile de dire aux autres de lâcher prise que de l’appliquer pour soi-même dans sa propre vie.  Encore plus en amour.

Ce matin, je lâche prise contre la météo, contre le retour au travail demain, contre mes cheveux hirsutes à la levée de mon corps.

Je vous souhaite de lâcher prise au moins une fois aujourd’hui, enfin, pour une libération.

Lâcher prise m’a permise de me sentir libre et je peux dire enfin que :

«Je peux, non ! Je veux voyager léger» !

Renée L’Abbé
29 mai 2011

The post Lâcher prise appeared first on renee.labbe.

En voici quelques unes :

• Naître pour un petit pain;
• Y’en aura pas de facile;
• On ne peut pas tout avoir dans la vie;
• Je suis rendu(e) trop vieux/vieille;
• J’ai peur de;
• Ce n’est pas de ton âge.

Quelques mots que je déteste aussi :

• trop;
• tumeur (tu meurs);
• tous les mots de maladie.

Quand j’entends ces phrases ou mots, dans ma tête, je les remplace par autre chose. Là, la fille positive revient en force.

• Naître pour un petit pain, mets de la levure, il va grossir !
• Y’en aura pas de facile, Oh que oui ! t’a même pas idée, cherche la bonne solution!
• On ne peut pas tout avoir dans la vie, On peut tout avoir, faut juste être patient !
• Je suis rendu(e) trop vieux/vieille, Regarde la terre, j’pense que tu es encore jeune!
• J’ai peur de… , T’as le droit ! Veux-tu être dominé par elle ? N’oublie pas, on a qu’une vie à vivre !
• Ce n’est pas de ton âge ! De quel âge parles-tu ? Physique ? Émotionnel ? Mental?

Trop

Le mot TROP, je trouve qu’on l’utilise un peu trop !  Tu es trop indépendante, non, je suis indépendante.  Trop bonne, non, tant et aussi longtemps que je ne me mets pas dans le trouble.  Tu fais trop d’exercices, non, mon corps en a besoin.  Et, tu es trop folle, heu, oui, là tu as peut-être raison mais encore, je suis quand même bien avec moi-même.

Le mot trop prend son importance lorsque nous allons au-delà de nos limites permises par notre corps, notre cœur ou notre conscience.  Il est superflu lorsque nous demeurons à l’intérieur de nos limites, notre terrain de jeu.

Il est certain que le mot « tumeur » est selon moi, le mot le plus laid.  Surtout quand on t’en parle et que le « on » est ton médecin.  En fait, tous les mots de maladies sont affreux.  Ces mots qui ne sont pourtant que des mots, lorsqu’ils sont prononcés, ont l’horrible pouvoir de faire cesser la terre de tourner.

Malheureusement, on ne peut pas TOUJOURS enlever la lourdeur de ces mots.  Par contre, on peut y mettre un peu de baume avec les mots : amour, amitié, compréhension, empathie, écoute et respect.

Amitié,

Renée L’Abbé
23 janvier 2011

The post Phrases qui… appeared first on renee.labbe.