Perspective, univers Reflexions

Phrases qui…

Je les appelle : «  Les phrases qui tuent ».  Ces phrases qu’on nous répète sans cesse, dès qu’on en a l’occasion, on vous les offre gratuitement à toutes les sauces.  Je déteste ces phrases.  Je sais, je suis loin de la fille « zen » et à la limite « philosophique » qui vous offre des textes depuis quelques temps.

En voici quelques unes :

  • Naître pour un petit pain;
  • Y’en aura pas de facile;
  • On ne peut pas tout avoir dans la vie;
  • Je suis rendu(e) trop vieux/vieille;
  • J’ai peur de;
  • Ce n’est pas de ton âge.

Quelques mots que je déteste aussi :

  • trop;
  • tumeur (tu meurs);
  • tous les mots de maladie.

Quand j’entends ces phrases ou mots, dans ma tête, je les remplace par autre chose. Là, la fille positive revient en force.

  • Naître pour un petit pain, mets de la levure, il va grossir !
  • Y’en aura pas de facile, Oh que oui ! t’a même pas idée, cherche la bonne solution!
  • On ne peut pas tout avoir dans la vie, On peut tout avoir, faut juste être patient !
  • Je suis rendu(e) trop vieux/vieille, Regarde la terre, j’pense que tu es encore jeune!
  • J’ai peur de… , T’as le droit ! Veux-tu être dominé par elle ? N’oublie pas, on a qu’une vie à vivre !
  • Ce n’est pas de ton âge ! De quel âge parles-tu ? Physique ? Émotionnel ? Mental?

Trop

Le mot TROP, je trouve qu’on l’utilise un peu trop !  Tu es trop indépendante, non, je suis indépendante.  Trop bonne, non, tant et aussi longtemps que je ne me mets pas dans le trouble.  Tu fais trop d’exercices, non, mon corps en a besoin.  Et, tu es trop folle, heu, oui, là tu as peut-être raison mais encore, je suis quand même bien avec moi-même.

Le mot trop prend son importance lorsque nous allons au-delà de nos limites permises par notre corps, notre cœur ou notre conscience.  Il est superflu lorsque nous demeurons à l’intérieur de nos limites, notre terrain de jeu.

Il est certain que le mot « tumeur » est selon moi, le mot le plus laid.  Surtout quand on t’en parle et que le « on » est ton médecin.  En fait, tous les mots de maladies sont affreux.  Ces mots qui ne sont pourtant que des mots, lorsqu’ils sont prononcés, ont l’horrible pouvoir de faire cesser la terre de tourner.

Malheureusement, on ne peut pas TOUJOURS enlever la lourdeur de ces mots.  Par contre, on peut y mettre un peu de baume avec les mots : amour, amitié, compréhension, empathie, écoute et respect.

Amitié,

Renée L’Abbé
23 janvier 2011