mort Archives - renee.labbe https://reneelabbe.ca/tag/mort/ bien plus que des mots Tue, 30 Jan 2024 20:06:03 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://i0.wp.com/reneelabbe.ca/wp-content/uploads/2021/11/cropped-logo-web-rl-1.png?fit=32%2C32&ssl=1 mort Archives - renee.labbe https://reneelabbe.ca/tag/mort/ 32 32 214803066 Impuissance https://reneelabbe.ca/2016/04/28/impuissance/ Thu, 28 Apr 2016 19:38:00 +0000 https://reneelabbe.ca/?p=553 Je suis entrée dans ta chambre.  Ce fut le choc.  Toi couché sur ton lit, cette impuissance.  Le chat qui passe entre mes pattes. L’odeur de la cigarette m’a prise par surprise.  Je ne pensais pas que tu fumais encore et puis, après hein ? Qu’est-ce que ça peut ben

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Je suis entrée dans ta chambre.  Ce fut le choc.  Toi couché sur ton lit, cette impuissance.  Le chat qui passe entre mes pattes. L’odeur de la cigarette m’a prise par surprise.  Je ne pensais pas que tu fumais encore et puis, après hein ? Qu’est-ce que ça peut ben me cawlisser ?

Ta voix n’a pas changé.  Douce, calme.  Ton regard toujours aussi intense.

J’aurais aimé te serrer dans mes bras, te donner de mon énergie.  Vraiment.  T’entourer de tendresse.  Mais non, la chimio est un bouclier.  Évitez les contacts au cas où on transporterait des microbes.  On n’ira pas en ajouter en plus hein ?  Je suis donc restée sagement au pied du lit.  Me sentais loin.  Trop grande.  Puis, tu m’as invité à m’asseoir sur le banc près de ton lit.  Ce que je fais parce que, je voulais être près de toi.  Être moins grande.

C’est fou les pensées et souvenirs qui nous traversent en un instant de rencontre comme ça.  Je te revois toute petite avec tes yeux si clairs et tes cheveux blonds bouclés.  Tu te rappelles quand je vous gardais, toi et tes sœurs, et que je disais : si vous êtes tannantes, je vous mets dans le congel !

Je me rappelle également la fois que je vous avais montré ma cicatrice dans le dos, la marque du cancer.  Je me rappelle vous avoir dit que j’espérais de tout cœur que vous soyez épargnées, toi et tes sœurs.  Faut croire que l’univers était en pause syndicale quand j’ai fait ce souhait.  Maudit bordel.  Maudit cancer.

Tu me parles sereinement quand tout à coup, l’émotion te gagne.  Je la vois dans tes yeux.  Je vois ça grandir, tes yeux se mouillent et tu me dis : Renée, j’ai si peur !  Toute cette impuissance en moi.

J’ai entendu ton hurlement intérieur.  C’est aussi la raison pour laquelle je suis restée calme, que je t’ai parlé d’une voix que je voulais réconfortante.  Ce que je veux surtout te dire, c’est que.  Malgré cette peur, tu as juste plus conscience qu’un jour, nous mourrons.  Tu en es plus consciente à cause de la maladie qui te secoue actuellement.  Comme je te disais, nous sommes tous à la merci de la fatalité, nous en avons moins conscience, nous mettons ça en veille, en arrière-plan de notre quotidien. 

Je comprends aussi ta détresse, ton et notre impuissance. Et, je comprends aussi si des fois, t’as juste le goût de nous envoyer chier, nous, ou le monde.  Je comprends aussi que des jours, t’as le goût de laisser tomber la serviette.  Et que la seconde d’après, tu te secoues les puces pour te remonter le courage du fond de la cave jusqu’aux épaules.

Autre chose que je veux que tu saches, c’est même très important.  Si, je dis bien si, un jour, tu décides de laisser tomber la serviette pour vrai, et bien, je vais respecter ta décision.  Ce n’est pas parce qu’un jour je t’ai dit de te battre que je ne peux pas comprendre.  Je veux que tu saches que je t’aime et que, ce que tu choisis, tu le fais pour toi.

Je ne peux pas dire que je ne pleure pas ce soir parce que oui, je pleure beaucoup.  En fait, mon cœur saigne.  Je suis triste que la vie te fasse subir cette épreuve si désagréable, encore cette impuissance.  Honnêtement, je suis fâchée, complètement déboussolée.  Ne t’inquiète pas pour moi, je me remets sur mes pieds, c’est rien.  Je veux que tu te préoccupes de toi, prends soin de toi et peu importe ce qui arrivera.

Moi, je continue à espérer le meilleur pour toi.  Parce que, la première fois que je t’ai vu, toi et tes sœurs et bien, vous avez ouvert la porte de mon cœur et y êtes entrées, pour la vie.

Je t’aime petite.

Renée L’Abbé
28 avril 2016

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Mort ou vie, entre deux https://reneelabbe.ca/2013/02/03/mort-ou-vie/ Sun, 03 Feb 2013 19:30:00 +0000 https://reneelabbe.ca/?p=506 La mort.  Un sujet délicat mais qui nous touche tous, chacun d’entre nous un jour ou l’autre.  Nous préférons ne pas y penser, nous sommes jeunes.  Quand nous vieillissons, nous prenons nos précautions : testament, assurance-vie, dernières volontés. Certains ont peur de faire les documents officiels comme si, il incitait la

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La mort.  Un sujet délicat mais qui nous touche tous, chacun d’entre nous un jour ou l’autre.  Nous préférons ne pas y penser, nous sommes jeunes.  Quand nous vieillissons, nous prenons nos précautions : testament, assurance-vie, dernières volontés.

Certains ont peur de faire les documents officiels comme si, il incitait la mort à venir les visiter plus tôt que prévu.  J’ai eu un oncle de même.  Heureusement dans le malheur, il est tombé malade avant de mourir, ce qui lui a permis de préparer sa fin de vie.

Quand elle happe

Il y ceux qui meurt instantanément.  Un matin, ils sont là.  Puis, rien.  Ils nous prennent par surprise.  Pas le temps de dire : « ouf! ».  Aucune préparation pour ceux qui reste,  le cheminement du deuil débute au moment de la mort.

Et, il y a ceux qui, pendant de nombreux mois, combattent la maladie sous toutes ses formes, que ce soit le cancer ou une maladie dégénérative.  De nombreux combats s’étendent sur de nombreux mois, permettant ainsi pas seulement à leur entourage mais à eux également, d’apprivoiser la mort, doucement.  Dans leur cas, la mort est prévisible.  Mais en fait, elle l’est aussi pour nous, car c’est un des faits déterminés par la vie, nous mourrons tous, à notre heure.

Deuil

On croit que les gens qui soutiennent la personne souffrante destinée à mourir de débuter leur deuil.  Aucune idée si on peut dire que le deuil débute avant que la personne ne soit décédée.  Je dirais plutôt qu’on se fait à l’idée que la mort sera bientôt parmi nous.  Je ne crois pas que les gens axent leurs pensées sur la mort pendant que l’être cher est vivant.  Non.  Je crois qu’ils ont la chance, eux, de profiter de chaque moment passé en sa compagnie mais également la chance de pouvoir dire en geste ou en parole, l’amour ressenti envers cette personne contrairement à ceux qui disparaissent en un « ouf ».

Entre les deux

On se retrouve tout de même entre deux.  Entre deux sensations.  Envers le malade, celle du soulagement que l’être cher ne souffre plus et, la perte ou l’absence que cette personne laisse derrière elle.  Envers celui qui part sans crier gare, le soulagement de l’absence de souffrance, de maladie et, notre incapacité à lui dire ce que nous voulions lui dire.

La mort, que ce soit soudain ou par maladie, elle laissera les survivants avec une peine, une tristesse, une douleur que seul le temps adoucira.  Non, le temps n’efface pas l’absence de l’être cher, il la rend plus acceptable.

Le temps passe

Malgré le nombre d’année qui passe, il demeure toujours un petit pincement, au fond de notre poitrine, un serrement de gorge, des yeux plein d’eau quand vient le jour de l’anniversaire du défunt ou encore, lors de la célébration d’un événement important dont l’absence est plus présente.

Devons-nous apprivoiser la mort ? Je ne crois pas.  Nous traverserons la rivière, rendu au pont, pas avant.  Vivons le moment présent.  Profitons des êtres qui partagent nos vies, de près ou de loin.  Ceux pour qui, vous avez le goût de dire ô combien vous les aimez, dites-leur maintenant ! Que ce soit en paroles, en gestes ou en écrits, n’attendez pas qu’il soit « ouf » sinon, vous vivrez avec des « j’aurais donc dû » au fond de votre cœur et de vos souvenirs.

Alors, je tiens à vous dire que…. Je vous aime !

Renée L’Abbé
3 février 2013

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Sur le seuil https://reneelabbe.ca/2012/01/24/sur-le-seuil/ Tue, 24 Jan 2012 17:38:00 +0000 https://reneelabbe.ca/?p=708 Une balle siffle, brise une vitre et frappe en plein cœur.  Sur le seuil de la porte, il s’écroule sur le sol. Malgré les tentatives de premiers soins.  Il meurt. Je pleure.  Que voulez-vous ? Je suis une sensible.  Mais, je ne pleure pas pour le gars dans l’émission.  Non,

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Une balle siffle, brise une vitre et frappe en plein cœur.  Sur le seuil de la porte, il s’écroule sur le sol. Malgré les tentatives de premiers soins.  Il meurt.

Je pleure.  Que voulez-vous ? Je suis une sensible.  Mais, je ne pleure pas pour le gars dans l’émission.  Non, je pleure parce que, en l’espace d’un instant, je me suis dis : et si… je me retrouvais face à l’éminence de la mort ?

Comme tout le monde, je ne suis pas prête ! J’ai encore tellement de belles choses à vivre, à voir ou à découvrir ! Évidemment, j’ai une « bucket list » plutôt chargée ! Mais… tellement de mais !

L’heure qui sonne

Le jour où le tic tac de mon horloge cessera de fonctionner, que je pleure ou que j’essaie d’annuler le voyage vers l’au-delà, rien ne pourra arrêter le temps, le mien.  Pas de « snooze ».  Ni de sonnerie pour avertir.  Rien !

Comment vais-je me sentir ? Disons, que ça se passe maintenant !

Ma gorge se serre immédiatement, mon pouls s’accélère, mes yeux se remplissent de larmes. Je déglutis péniblement. J’ai mal au cœur.  Je tremble. Je sens la panique m’envahir.

Ma vie ne peut pas se terminer à l’instant ! Non ! J’ai tant à faire ! Pas avant mes parents ni mes grands frères !  En plus, je suis seule ! Personne pour m’accompagner !

Aurais-je quelqu’un près de moi lors de ma dernière heure sur terre à m’aider à traverser le seuil ?  Quelqu’un pour me tenir la main et me dire que tout va bien aller ? Et, aurais-je peur ?

Si, je fais abstraction de cette fameuse dernière heure… maintenant, à cet instant précis, suis-je satisfaite de ma vie ? Suis-je où je veux être ?  Est-ce que je suis heureuse ? Selon les réponses que je trouve, je fais quoi pour ajuster le tir ?

Souvenir de moi

Si je m’éteins demain, sur mon seuil, est-ce que quelqu’un pleurera sincèrement ma mort ? Ou dans quelques jours, on parlera de la température ?  Est-ce que j’ai laissé mon empreinte sur terre ou bien, mon passage passera inaperçu ? Serais-je qu’un simple nom dans un arbre généalogique ?  Quel souvenir vais-je laisser ? Je n’ai pas de descendance… qui se souviendra avec amour de moi ?

Mon cœur se serre et des larmes menacent sérieusement de couler.  Qui suis-je vraiment ? Est-ce que je m’aime ? Qu’est-ce qui me manque présentement pour être entièrement comblée ?  Qui me manque à cet instant ? Avec qui je veux être si c’est la fin ? Sanglot.

Le seul questionnement absent, la vie après.  Premièrement, je l’ai déjà vu en me noyant.  De deux, je vis le moment présent, ne me demandez pas ce qui se passera après ?  Le moment après, le seul qui aura de l’importance selon moi, sera pour ceux et celles que moi j’abandonnerai, comment eux se sentiront, si, je dis bien si, il y a quelqu’un qui se préoccupera encore de moi.

En conclustion, je crois, j’ai intérêt à poursuivre ma lancée d’être une personne aimable avec chaque personne que je rencontre tout en respectant mes choix.  Selon les quelques réponses récoltées à mes questions, il est peut-être l’heure de faire le vrai bilan.  Ensuite, réfléchir sur les actions à poser.  Quels sont les acquis que je désire conserver, ceux qui sont superflus et désuets ? J’aime ma vie, je m’aime, mais… entièrement ?

Suis-je la seule à se poser la question ?

Finalament, vous voyez ? Il m’aurait été impossible de dormir ou encore, de rêver de douceurs avec un texte pareil en tête.

Renée L’Abbé
24 janvier 2012

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Hallucination ? https://reneelabbe.ca/2011/01/26/hallucination/ https://reneelabbe.ca/2011/01/26/hallucination/#respond Wed, 26 Jan 2011 20:15:00 +0000 https://reneelabbe.ca/?p=219 Était-ce une bien une hallucination ou pas ? Je ne crois pas, et vous ? Avertissement : ce texte contient des opinions pouvant ne pas convenir à tous les lecteurs.  Si ça vous choque, cesser de lire !  Aux autres, bonne lecture ! Dans les années 80 Je suis toute énervée. 

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Était-ce une bien une hallucination ou pas ? Je ne crois pas, et vous ?

Avertissement : ce texte contient des opinions pouvant ne pas convenir à tous les lecteurs.  Si ça vous choque, cesser de lire !  Aux autres, bonne lecture !

Dans les années 80

Je suis toute énervée.  Nous avons une activité en groupe avec les cadets.  Nous allons à la piscine de mon école.  Je sens que nous allons avoir beaucoup de plaisir.  Nous arrivons donc à la piscine, la fébrilité est palpable dans le vestiaire des filles.  Je comprends maintenant que nous n’avions pas toutes la même raison pour cet énervement!

Nous sautons tous à l’eau.  Nous imaginons tous les jeux possibles et surtout, créer une compétition, qui sera le ou la meilleure.  Qui sera en mesure d’exceller ? Que ce soit de rester le plus longtemps sous l’eau, celui qui fait le plus de longueur, largeur, pirouette, splash.  Je me décide, je me lance sur le tremplin, je saute, je plonge avec force ! Mais.

Plonger sans savoir

N’ayant pas l’habitude de faire de telles acrobaties, je me retrouve à faire un face à face avec le fond de la piscine.  Sous l’impact, j’expulse l’air de mes poumons.  Je vois noir.  Sans air.  Je me sens comme de la guimauve.  Complètement désorientée.  Je panique ! J’essais de nager mais je me cogne sans cesse dans le fond.  J’avale de l’eau.  Je cherche de l’air mais, rien ! De l’eau plein la bouche, plein le nez.  Rien.

Tout à coup, je comprends que je suis en train de me noyer. Et, je ne panique même plus.  Je me sens tellement paisible.  Une chaleur immense semble m’envahir.  Je vois blanc.  Je me sens comme dans un immense cocon, entourée de ouate.  Une paix, totale.  Et, le plus merveilleux de ce souvenir, une impression d’amour inconditionnel qui emplit mon être, mon corps jusqu’à mon mental, mon âme.  Je ressens une compréhension de tout ce qui est, m’envahir.

Retour brusque

Je suis sur le bord de la piscine et un gars me demande si je vais bien.  Aucun souvenir d’être sortie de l’eau, d’avoir même remontée.  Je ne sais plus.  Me sens perdue, abandonnée, ignorante.  Je suis complètement déroutée.  J’ai froid.

Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi ai-je ressenti cet amour inconditionnel ? D’où venait-il ? Pourquoi ai-je cessé de me débattre dans l’eau ?  Quelle était cette connaissance envahissante ? Était-ce une hallucination ?

J’ai mes réponses mais je suis curieuse, apparemment que c’est dans la nature humaine, et j’aimerais savoir ce que VOUS en pensez.

Au plaisir de vous lire et je vous fais la promesse de dire mes réponses.  Hallucination ou pas, je crois qu’il n’y a pas de bonne ou mauvaise réponse et surtout je vous demande que tout soit fait dans le respect (je vous reviendrai sur ce thème).

Renée L’Abbé
26 janvier 2011

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