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En cet instant, je veux bien mais…

Je suis toute énervée.  À l’instant, j’ai pris une décision.  Pas n’importe laquelle.  Elle est majeure. Capitale.

Je sais, au fond de mon être, que cette décision aura un impact majestueux dans mon choix de vie.  Tel un astéroïde qui frappe la terre, je serai probablement secouée.  Je peux sentir la vague qui déferle en moi, elle est envahissante.  Me laisse frémissante.  Fébrile.

Malgré cette prise de décision, la peur persiste dans la profondeur, là où l’inconnu règne en roi et maître.  Elle est là, sournoise.  Je la sens me surveiller, elle attend un moment de faiblesse pour se manifester.  Elle saisira mes tripes pour les tordre de crainte, à la limite, de douleur.  Mode survie.  Deux choix s’offriront à moi, arrêter ou avancer.  Arrêter, ce serait donner raison à la peur, de se laisser vaincre.  Avancer, c’est surpasser la peur, éviter la domination.

J’ouvre mes bras au monde dans l’espoir d’y trouver ce que je cherche en cet instant.  Il se peut, que je chute, rechute.  À ce moment, je prendrai le temps nécessaire à me remettre sur pieds, respirer un grand coup, reculer d’un seul pas pour mieux sauter.

Toutefois, je dois me rappeler de cueillir cette fleur qui ne pousse que près du précipice.  La saisir avec mes deux mains, mes yeux, mon cœur, mon âme.  La choyer.  Et lui donner tout ce dont elle a besoin pour vivre, pour s’épanouir et égayer ma vie, mais pas que la mienne, la sienne, l’autre.

Me laisser aller.  Croire encore en moi et en cette fleur.  Croire au bonheur.

Et si, vous me croisez, avec la crainte dans les yeux,
souriez-moi et dites-moi que tout va bien aller.

Ne jamais abandonner ! Pourquoi ? Je veux enfin rencontrer… ma destinée et celui qui me sera destiné.

Renée L’Abbé
30 aout 2011