Où j'en suis Reflexions

Naïve, avec un grand N

Vous savez, à un certain moment, je me suis dit que j’étais enfin prête à rencontrer quelqu’un.  J’avais fait le ménage dans mes pensées, dans ma vie et au plus profond de mon corps, mon cœur. J’oubliais au combien je suis naïve!

Le fait que je sois prête, en tant que femme et en tant qu’être humain ne veut pas nécessairement dire que j’étais prête à affronter l’univers masculin.

Bilan de ce matin, l’homme et la femme n’ont pas la même perception de la vie ni des relations.  J’ai rencontré depuis le printemps, certains que virtuellement, quelques hommes avec tous une idée bien différente de ce qu’est une relation.  Jusque-là, je comprends.

Les hommes et leurs approches.  Ne vous inquiétez pas, je ne nommerai pas de nom.  Je voyais déjà certaines sueurs froides se pointer.  Les approches sont toutes différentes selon la personnalité, j’imagine, de chaque homme comme nous, les femmes.  Je ne juge pas. Mais, ma compréhension est bouleversée.  À la limite et avec du recul, je trouve que certaines approches semblent machiavéliques et… réchauffées… je suis tellement naïve.

Croire que

Mais ce dont je veux vous parler, c’est de ma naïveté !  Je réalise que je suis très naïve.  Et pas qu’en relation avec le sexe opposé mais avec la vie en général.  Dès qu’on me sert une explication, j’y crois sans me douter que peut-être…  Mais, ce matin, avec le recul, je me sens pas naïve mais « nouille », vraiment ! Je me fais servir des plats qui ont un goût amer en bouche.  Malheureusement, je suis dotée d’une mémoire phénoménale… imaginez votre plus gros disque dur… j’en contiens 2 de cette capacité…  alors, la nouille se sent un peu trop cuite.

Je suis une personne entièrement honnête qui dit tout ce qu’elle pense.  Mais, je réalise encore que, ce n’est pas donné à tout le monde d’être ainsi, à mon plus grand désarroi.

Ce qui me fait le plus mal, c’est mon imagination ! Oui ! Mon imagination qui me dit : « Heille la grande, tu viens de t’en faire passer une vite! » Ou, « il doit bien se bidonner à tes dépens ».  Mais encore, « il ne devait pas en croire ses oreilles de voir que tu gobais tout son charabia! ».  Ici, le « il » devrait être au pluriel de par sa répétition.

J’admets, je suis naïve avec beaucoup d’imagination.  Mais je suis dure également.  En premier lieu, avec moi.  Ensuite, viens le tour des autres.  Ma plus grande peur est, à force de rencontrer des gens qui se foutent de ma gueule, de devenir de pierre.  J’ai beau être une personne sensible qui croit que l’univers entier est bon, que je veux garder en moi cette étincelle de croyance, mais… de me sentir si naïve, si « nouille »… il suffit que de… deux ou trois fois ?…

Comment je me sens ? Lisez lentement, je vous demanderais bien de fermer les yeux…

Mais imaginez…

Un goût amer en bouche.

Ma gorge est serrée.

Mon cœur est gros. De me sentir bafouée dans ma naïveté.

J’ai froid.

Mes yeux sont tristes.

Aucun sourire.

Je me sens mal.

Mes yeux brillent… pas de mille feux… mais de mille larmes retenues pas un « je ne sais quoi »… ma vue se brouille…

Soupire.

Je déglutis.

Une larme glisse doucement le long de ma joue.

Déception.

Nouille.  Je le suis.  Tellement.

Jugement négatif

Honte ? Non mais…

Et là, j’appelle ça, « tomber en phase 2 ».  Mauvais signe.

Les sentiments de tristesse se transforment.

Rage ? Non ! Indifférence. Vide.

Dégoût. De… Moi ? Un peu, j’avoue, je me sens faible par ma naïveté.

Mais surtout, du reste incluant la vie en elle-même.

Maintenant, le pire.

Je le sens ! Je sens mon cœur se durcir.

Mes yeux sans éclat.  Déterminés.

Mes mâchoires se serrent férocement.

Suivant

Passer à un autre appel ?

Pas du tout ! La ligne est hors service.

Pour combien de temps ?

La question étant surtout, ai-je le goût d’être encore « nouille » ?

La réponse ? Pas vraiment.

Avant de servir une salade bien composée, assurez-vous que la destinataire soit en mesure de supporter l’assaisonnement !

Pour ma part, je vais attendre un autre service.

Pourquoi pas le dessert ou le café ?

Encore mieux ! Celui de la franchise ?

Renée L’Abbé
1er novembre 2011