Je définis mon terrain de jeu.  Je dessine un terrain pour ma personnalité.  Mon espace vital.  L’endroit où je suis protégée, sans danger.  Je pose mes clôtures pour déterminer jusqu’où je peux aller sans me mettre en péril.

C’est un travail qui demande beaucoup de réflexions.  Oh que oui !

Jusqu’où suis-je prête à aller AVANT de mettre ma santé physique, mentale ou émotionnelle sur la ligne de tir ?

Quand je trouve la réponse, je positionne ma barrière.  Une de protection.  Et non une de limite à l’épanouissement de ma vie mais bien celle qui va permettre l’éclosion de mon bonheur.

J’ai déjà sauté une des mes clôtures et le résultat fut un désastre, épuisement professionnel et émotionnel.  Plusieurs mois de repos.  Apprendre à retrouver mon terrain de jeu.  Le plus important, réparer la clôture et y apposer un système d’alarme.  Oui, un système d’alarme.  Le danger de sauter encore cette clôture demeure présent pendant quelques années.  Fragilité.  La pose du système d’alarme consiste à avertir notre conscience que nous approchons dangereusement de notre limite.  Attention !  Ma survie en dépend.

Prendre du recul.  Identifier la source qui nous pousse à dépasser cette sérénité.  Lui faire face.  La mettre au tapis.  Prendre un temps de repos.  Reprendre des forces.  Attaquer la vie à pleines dents avec vigilance et, tout de même, sans restrictions dans mon cas.

Si je te parle de mon terrain de jeu, ce n’est pas pour te repousser, te faire la morale ou te dicter ta façon de faire.  Non.  C’est pour protéger mon aire de vie, mon souffle et mon âme.

Renée L’Abbé
3 mai 2011