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Liberté

En mars dernier, ma liberté s’est offerte à ma conscience tout simplement.  De par ma vie, j’ai enfin compris que je possédais une liberté, pas n’importe laquelle, la mienne.

Ma liberté s’est présentée sous la forme d’options.  J’ai la chance d’être libre de tous mes mouvements, de mes choix.  Le privilège de la célibataire sans enfant.  Je savais bien que je devais avoir un côté positif à ma situation.  La vie m’a enlevé la chance d’être mère mais pas celui de choisir d’aimer ou non les enfants. Dieu sait que je les aime !

Que de possibilités !

J’ai pris conscience de l’ampleur de ma liberté.  Je peux en tout temps, aller où je veux, faire ce que je veux.  Je n’ai aucune attache qui me retient à des lieux ou des anciens liens affectifs.  Pas d’enfant, pas de garde partagée, pas d’obligation de rester.

Je ne suis pas attachée aux biens matériels. J’ai travaillé fort pour acquérir ma maison, la rénover et m’y installer. Mais.  Ce n’est qu’une maison.  Par définition, le mienne bien sûr, une maison a pour objectif de nous abriter, nous protéger des intempéries, de nous y recueillir et reposer.  Une voiture est un moyen de transport qui nous permet de voyager du point A au point B.  Ces biens matériels peuvent se retrouver à n’importe quels endroits dans le monde, sous formes différentes.

Ancrage

Pour mes ami(e)s et ma famille, c’est une question de perception de la distance.  Pour moi, je ne suis jamais loin.  Il suffit de se donner du temps.  Peut-être que ma perception de la distance me vient de mon ancienne relation amoureuse qui a duré 8 ½ ans avec des périodes d’éloignements plus longues que d’autres.  Faire 6 ou 8 heures de route pour voir son amoureux, ses parents, frère ou sœur est une formalité.  Heureusement, l’ère de la technologie nous permets de contacter les êtres chers partout sur notre belle planète, en attendant de se voir physiquement.  Bien sûr, il est préférable d’avoir les êtres aimés proche de nous.  Je suis entièrement d’accord. Mais. Je ne laisserai pas ce détail m’empêcher de faire ma vie.  Ce que j’aime de ma liberté, est d’avoir le choix de décider ce que je veux faire de ma vie.

Dès l’instant où j’ai le libre choix de rester ou partir, je tiens la liberté entre mes mains.

Je me sens privilégiée de posséder cette liberté.  Elle est faite pour moi.  Elle ne conviendrait peut-être pas aux autres, mais, elle est mienne.  Je la savoure à chaque instant, peut-être par peur de la perdre.  Ne rien prendre pour acquis.

Pouvoir de choisir

Je vois ma liberté dans chaque choix, chaque geste que je pose.  Que ce soit de voter en tant que femme, d’aimer, de pleurer, de rire ou de plonger tête première dans la vie, je suis libre de dire oui ou non.

Mais le geste qui me donne le plus de liberté est, de conduire ma moto, au gré de mon plaisir.  Pourquoi la moto ? Symbole plus masculin que féminin, habituellement les femmes sont assises à l’arrière.  Mais pas moi ! JE conduis.  Liberté totale. Indépendance.

Ma liberté me permet d’être bien avec moi-même et surtout, d’être heureuse où que je sois.

Combien d’êtres sur cette terre aimeraient pouvoir dire oui ou non sans aucune contrainte?

Oui ! Je suis libre… et privilégiée !

Et vous, quelle est votre liberté ?

Renée L’Abbé
7 août 2011