Offre d’emploi. Discussion. Entente. Complicité.

Mon interlocutrice ressent mon émotivité.

J’ai une pression telle au sein de ma poitrine.

Mes yeux se noient lentement. Mon sourire est tremblotant.

Les siens aussi.

Tout à coup.  J’avoue que je me dois de déballer toute mon histoire depuis les derniers mois.

Mais, elle le savait, elle avait deviné.

Par respect, elle n’a jamais osé me contredire ou me retenir.

Au contraire, elle me donnait de précieux conseils afin de m’aider à voir clair, à faire mes choix.

Elle ne veut pas me perdre.  Depuis fort longtemps qu’elle a reconnu ma valeur réelle et tout mon potentiel, d’où sa suggestion depuis quelques années, d’emplois à ma mesure.  Elle sait qu’elle ne pourra pas me garder au sein de l’entreprise mais elle désire me garder, ici, en région.  Elle dit que la région a besoin de potentiel comme le mien et qu’ici, tout est encore à faire.  Sky’s the limit !

Et… ce n’est pas n’importe quel emploi qu’elle me propose… mais elle comprend, que présentement, je suis fatiguée et j’ai besoin d’un temps de pause pour mettre au clair ce qu’il y a en moi… mes connaissances, mes aptitudes, mes désirs.

J’avoue que le travail proposé est intéressant, stimulant et… international.

Il correspond en plusieurs points aux domaines déterminés avec mon orienteur, il me reste à vérifier si ce poste stimulerait mes aptitudes et permettrait d’épanouir tout mon potentiel.

Entre temps, je prends un arrêt pour moi.  Pour me recentrer.

Mais, je ne m’éterniserai pas sur le quai.

J’avoue que je sais très bien que le train fait une halte en gare, pour mieux repartir, vers de nouveaux horizons.

Qui veut une carte postale ?

Renée L’Abbé
17 octobre 2011