J’étais endormie. Puis vint le moment de l’éveil. D’ouvrir les yeux.

Je cligne. Je veux chasser cette brume envahissante. Elle sert de cocon, réconfortante.

Mais.

Pas que je dois, mais je veux m’éveiller. Je dois délier tout mon corps qui, par habitude, est engourdi.

Sur la défensive. La peur de. Ne plus croire que.

Je prends un grand respire afin de calmer le tumulte à l’intérieur de moi.

Je distingue de plus en plus chaque couleur, chaque trait, chaque odeur.

Cette nouvelle luminosité me rend curieuse.

Ma crainte devient tout doucement un désir de découverte.

Je prends une légère pause.

Le désir de prendre contact devient de plus en plus fort. Aucune idée du pourquoi.  Et.  Je m’en fous totalement.

Je suis déstabilisée.  Surprise.  Agréablement.

Les conseils abondent de tous sens.

Mais.  Mon instinct vacille.  Lui toujours aussi certain.

Rester soi-même.  Fidèle.  Confiante. Dès cet instant, mon instinct jaillit lentement, avec force et assurance.

Et pourquoi pas ?

Mon espièglerie refait surface.  Le plaisir, le pur plaisir de la création. Mon imagination fertile se fraye un chemin. Elle ose, elle voit, elle adore mais surtout, elle aime.

L’éveil fut long.  Nécessaire. Beaucoup de compréhension, de prises de conscience.

Maintenant, mes yeux sont ouverts, mon esprit vif. Je suis prête. À GO on saute ? Non !…

Ce n’est pas nécessaire, je suis déjà en chute libre.

Et, vous savez ? Ce que donne l’adrénaline combinée au désir…

Renée L’Abbé
24 octobre 2011