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Adaptation

Selon le dictionnaire, l’adaptation est l’action de s’adapter, qui est, s’habituer.  Pour moi, le mot adaptation a pris de l’ampleur seulement depuis quelques années.

J’étais une personne dont la stabilité de mon univers était l’une de mes priorités.  Dès que celle-ci était menacée, je mettais tout en œuvre pour la redresser et surtout, la conserver.

Maintenant, l’adaptation est l’action première dans ma vie.  La définition de l’adaptation est devenue : l’acceptation au changement.

Mais avant d’accepter le changement, j’ai compris que rien, mais rien n’était acquis dans notre vie.  Que ce soit au niveau personnel, amoureux, amitié, santé, travail ou famille.  Nommez-les !  Tous, sans exception feront face, un jour ou l’autre, au changement.  Le changement n’est pas nécessairement négatif, il est aussi positif, une transition désirée.  Il y a le changement imposé, vu à prime abord comme étant néfaste.  Avec le recul, nous pouvons prendre conscience que ce dernier, malgré l’aspect déplorable, nous apporte en bout de ligne une expérience riche et instructive.

Hormis la santé, l’adaptation que je considère la plus difficile à accepter, est le mouvement des êtres qui évoluent dans les sphères de notre vie, plus particulièrement bien sûr, la famille ensuite le cercle d’amis.

Pour la famille, généralement, les gens demeurent au sein de notre noyau.  Parfois, il s’éloigne un peu pour mieux revenir.  Il y a bien sûr certaines exceptions qui elles, terminent loin de nous.  Malheureusement, il y a des pertes qui sont à jamais, difficiles voir impossible de guérir.  La mémoire est la faculté de conserver ces êtres vivants tout au fond de notre cœur en chérissant ses souvenirs, un par un, quand ils se présentent à notre esprit avec vivacité.  Ils peuvent nous serrer la gorge, remplir nos yeux de larmes mais également, nous faire sourire béatement le regard vague pour mieux sentir l’instant chéri, un souvenir palpable.

Pour les amis, ils entrent et sortent de notre vie à leur guise, sans demander notre consentement.  Certains disparaissent, laissant derrière eux de nombreux souvenirs.  D’autres devraient peut-être disparaître, mais c’est à nous, de faire le pour et le contre des relations que nous entretenons.  Par bonheur, il y a ceux que nous désirons conserver et vieillir ensemble.  Mais rien, ne nous garantit qu’ils seront toujours près de nous.  Raison pour laquelle, nous devons apprécier chaque minute de la présence de ces êtres si précieux.

J’ai compris que mon adaptation à la vie était le résultat de ma capacité de demeurer en mouvement, à ma capacité d’accepter les changements autour de moi mais également, en moi.  Je suis en constante évolution, à mon rythme selon ma façon de voir le monde, ma vision de la vie.

Mon adaptation m’amène également à accepter les gens, autour de moi, qui entrent en relation avec moi, tels qu’ils sont sans exiger rien de leur part sauf peut-être le respect réciproque.

Elle m’amène à croire à la possibilité des changements de par mes gestes, mes paroles, mes croyances. Croire en un monde meilleur, en commençant par parler avec mon prochain dans le respect, dans le bonté en apportant du mieux que je peux, un peu de bonheur dans la vie de tous et chacun.

Un geste à la fois.

Une parole à la fois.

Tout est possible.

Si on y croit.

Il suffit d’imaginer et de le mettre en action, geste ou parole.

Le mouvement fera en sorte que l’effet papillon se propage, petit, lentement vers l’infiniment grand.

Oui ! Tout est possible.

Seulement y croire, fermement.

Renée L’Abbé
26 décembre 2011