Reflexions Sentiments, amour, amitié

Conviction

Je réalise après coup, que je m’étais ancrée dans ma zone de confort. J’en ai la conviction.  Puis, je t’ai rencontré.  Dès le premier souper, ça coulait de source.  Nous discutions de tout et de rien, les yeux dans les yeux, par moment, ton regard m’intimidait au plus haut point.

Après notre première rencontre, à peine 15 minutes après s’être dit « au revoir », tu m’envoyais un texto pour me dire que tu avais apprécié ma compagnie et désirait fortement me revoir.

J’aurais probablement hésité mais.  Mais, une force indéfinie pour ne pas dire obscure, me poussa à te répondre immédiatement en acceptant ta proposition.

Peur mais

Puis, lors de nos nombreux échanges, je t’ai dit que je te trouvais « dangereux », pas dans le sens de mauvais ou méchant mais bien, dangereux dans celui qui pourrait bousculer ma vie et me voler mon cœur.

Malgré tout.  Je demeurais campée sur mes positions avec conviction.  Nous ne serions que des amis.  Mais, avant notre deuxième rendez-vous, je savais déjà ce qui allait se passer et comment j’allais m’habiller, te parler.  C’est exactement comme mon scénario que notre deuxième soirée se déroula, et quelle soirée !

Tu as compris tout de suite, ma peur de m’engager.  Tel un animal sauvage, je crains le chasseur.  J’aime être dans la position de celle qui chasse sa proie.  Plus prévisible, plus en contrôle et, moins de risque de m’exposer à une perte.  Tu as compris, pour m’approcher, tu devais prendre ton temps et me laisser, m’avancer, doucement.  Et toi, calmement, malgré la tempête qui se déchainait en toi, tu m’as laissé du temps.

Refus de voir que

Lors de mes vacances dans les Caraïbes, j’avais dans mon livre d’écriture, ma liste de critères pour mon prince charmant.  Un matin, ne pouvant dormir, je prenais un café dans le restaurant désert, je refis la lecture de ma liste.  Tel un coup de massue en plein front, je me suis dis : « heu… ayoye… mais, c’est Daniel! ».  Choc.  Déni.  Classa cette idée au fond de mes tiroirs à l’intérieur de moi.  J’avais peur, peur d’admettre que, sans que je ne m’y attende, la vie venait de me présenter mon prince.  Sans mon consentement.

Tu n’exigeais rien de moi.  Tu m’a même avoué que tu étais en train de tomber amoureux de moi.  J’ai eu peur… de te faire du mal, de la peine.  Tu m’as fais comprendre que ces sentiments t’appartenaient et que je ne pouvais rien n’y faire, aucune responsabilité.  Je suis allée chez-toi, tu m’as dit à deux reprises, coup sur coup, laisse-toi aller. Et, je t’ai écouté, avec mon corps, mon cœur, ma tête et mon âme.  Un choc sismique m’a traversé de la tête aux pieds. Mais.  Je ne voulais pas le dire, me le dire, me l’avouer.  Pas encore.

Tête à tête avec soi

Lors de mon retour, j’ai eu du temps avec moi-même.  Je me suis avoué que j’avais ressenti quelque chose d’important, sans chercher à l’identifier.  J’étais bien.  Je n’avais pas peur !

Après plusieurs discussions avec… moi, j’ai pris une décision importante pour moi, et pour toi.  Je savais que lors de notre prochain rendez-vous, je te ferais part de mon désir de me laisser aller, d’essayer avec toi parce que… oui, je suis bien, oui, ça clique sur tous les points de vue mais surtout parce que moi aussi, je suis en train de tomber amoureuse de toi et surtout, je me vois vieillir avec toi.

J’ai décidé de faire le grand saut ! Celui de cueillir cette fleur qu’on appelle l’amour qui pousse près du précipice.  Je la cueille avec plaisir parce que, tout simplement, je suis heureuse et tellement bien dans mon présent.

Être présente avec ou sans conviction

J’avoue que j’évite de penser au futur, de toute façon, je ne sais pas ce qui s’en vient sauf que, nous avons deux rendez-vous importants pour la fin de l’été, un 50e anniversaire de mariage et le mariage de mon ami.

Je vis mon moment présent, intensément.  J’ai trouvé en toi, une personne extraordinaire.  Le regard que tu portes sur moi, me rend heureuse et je me sens comme une princesse.  Nos discussions si intelligentes et si drôles me comblent, me rassasient.  Tu me portes plein d’attentions, aussi simple qu’un « texto » ou un mot gribouillé avec sourire sur une boîte, que des fleurs offertes ou encore de me donner de ton temps.

De nouveau, je crois en la vie à deux, en l’amour possible.  J’en ai maintenant la conviction. Je crois aux hasards nécessaires qui m’ont fait décider d’écrire des chroniques sur des sites de rencontre, que j’ai cliqué sur ton profil pour l’analyser et que, je t’ai envoyé un message parce que, je te trouvais différent et tu transpirais l’honnêteté.  Tu es dotée d’une franchise qui t’honore et me plait, un critère de mon prince charmant.

Suis-je heureuse ? Présentement, totalement et avec conviction.  Et là, en ce moment, tu es mon prince et je tiens à te dire merci d’être dans ma vie !

Ta princesse.

Renée L’Abbé
16 février 2012