Où j'en suis

Mon bilan 2015

Fin d’année rime avec bilan, bilan 2015.  Pas juste parce que je travaille là-dedans là.  Ben non, mais également parce que je suis quelqu’un qui aime réfléchir sur soi-même.  Le but ? Amélioration continue.  Ça semble technique hein ? Mais dans le fond, je cherche toujours à aller plus loin, tant dans ma vie mais également spirituellement.

L’année 2015 fut tout d’abord, grosso modo, une année de lâcher prise.  Tant au travail que personnel et familial.  Lâcher prise est également l’acceptation.  Accepter ce qui arrive et surtout apprendre à gérer mes réactions.

Ça t’appartient ou pas ?

Étant une personne hyper sensible, tout me touche.  Un rien me fait pleurer comme un rien me fait rire, là, je suis vraiment un bon public.  Encore cette année, j’ai appris à soutenir les autres et justement, essayer que mon empathie ne me blesse pas.  Ce que les gens vivent me fait énormément de peine mais ça ne m’appartient pas.  Pas évident de laisser aller ça.  C’est donc mon corps qui me le fait comprendre.  D’arrêter.  De prendre le temps qu’il faut. 

Le plus difficile avec le corps a été d’accepter de ne plus pouvoir faire plein de choses, comme les gâteaux, la cuisine, l’entrainement ou simplement aller chercher un verre dans le haut de l’armoire.  En réalité, le plus dur, a été de gérer la douleur.  Douleur lancinante, sans arrêt, aucun répit.  Si vous trouviez que je n’avais pas beaucoup d’énergie ben, voilà le pourquoi.  La douleur baissait mes batteries à « low » en un rien de temps.  Je ne le croyais pas, mais ça s’apprend ça, gérer la douleur.

La douleur a été encore plus vive lorsque mon père a été malade.  Opération d’urgence, perte de vision.  Peur au ventre de le perdre.  Soutenir, lui, ma mère, la famille.  Rencontrer le milieu médical, milieu où les gens ont été remplis d’une humanité envers nous.  Encore une fois ici, je tiens à vous remercier de votre soutien, de votre respect.  Je crois également que sans le soutien de mon conjoint et de vous, mes ami-es, j’aurais eu de la misère et j’aurais été plus maganée physiquement.

Passion

Ma passion pour mon travail a pris son élan encore plus cette année, encore plus de création au sein de Glåss.  J’ai appris à lâcher prise, pas facile pour moi ni pour les autres de l’équipe.  Je sais que je suis pas facile là-dedans.  Je tiens à vous remercier de m’enseigner humblement, à répétition (ah ah ).. je l’ai compris avec une phrase de Arnaud : je ne crois pas que ça va être bon pour ton bras de forcer, je vais le faire, et ça va me faire plaisir J .

J’ai appris aussi que, devenir un visage public peut être emmerdant.  Il faut faire attention à ce qu’on dit ou écrit.  Même si ce n’est pas toi qui l’écrit.  J’ai reçu des courriels, appels téléphoniques me donnant de la « marde » pour des choses que je n’avais pas dit, ni écrit.  Mais comme je suis facile à trouver, j’ai servi de bouc émissaire.  Là, encore, j’ai dû apprendre à laisser couler comme sur le dos d’un canard.

Faire comme

J’ai appris également que l’envie amène les gens à faire des trucs pas jojo.  J’ai également accepté que, je serai encore et encore visée, copiée, citée.  Parce que je suis aussi tête de cochon, je ne me laisse pas dicter ma conduite.  Je suis et je serai ce que je suis.  Je vais juste nager parmi les groupes qui sont animés du plaisir, de l’entraide et du respect, je vais me tenir loin des mares vaseuses.  Promis !

J’ai également découvert qu’en affaires, y’a des gens qui sont prêts à créer des partenariats et ça, ça me touche beaucoup.  Des gens trippants qui s’offrent spontanément sans même qu’on le demande.

Je croyais que j’étais une personne qui se virait facilement sur un dix cents.  Et non, pas dans toutes les sphères de ma vie, surtout personnel.  Le changement me fait vraiment peur.  Alors, je médite et je me parle pour me dire que rester où je suis, m’enliser les pieds dans la roche ne me rends pas plus forte, au contraire.  Pour évoluer, il faut s’adapter, changer.

Plus dans mon bilan 2015

L’année 2015 m’a apporté un beau mariage.  Mon neveu avec sa femme.  Officiellement, la famille est plus grande même si leur amour date de plusieurs années.

2015 : m’a transformé en Tatie grâce à ma belle Becca.  Je suis littéralement tombée en amour avec mon petit-neveu Maxendre.  Une boule d’amour.

Parfois, dans le malheur, quand on se dit : c’est la pire journée de ma vie.  Celle où j’ai accompagné mon père, la première journée de maladie, qu’il a perdu la vue, que nous ne savions pas ce qui allait lui arriver; mon amoureux m’a demandé en mariage.  Cette journée a passé du noir au blanc, de la tristesse au bonheur.  J’ai vu que je pouvais pleurer et rire en même temps.

Voilà l’importance de faire un bilan, parfois, on pense que l’année a été négative pis qu’on a hâte qu’elle se termine.  Mais, y’a sûrement des trucs positifs qui se sont passés.

Mes prévisions pour 2016

Préparer un mariage et aider à un deuxième.  Créer encore et encore pour la crème glacée.  Reprendre le contrôle de ma santé, de mon corps.  De me remettre en forme normale et non ronde comme je le suis présentement.  Faire réparer mon ordi.  J’aimerais avoir un jardin.  Convaincre mon chum d’avoir un 2e minou.  Peinturer ma maison.  Profiter du camping.  Refaire du vélo de montagne dans la bouette.  Rire.  Être présente pour ma famille.  Aimer.  Méditer, lâcher prise encore.  Et surtout, pardonner. Travailler sur moi-même.  Créer un groupe d’entraide soit en cuisine ou juste pour parler ensemble.  Manger plus sainement, moins de viande.  Voir mes ami-es. Choisir.  Vivre le moment présent.  Croire encore en l’humanité.  Oser.

Voilà, j’ai beaucoup de pain sur la planche ! Mais, je sais que je suis capable.

Renée L’Abbé
29 décembre 2015