Où j'en suis

Bilan 2021

Pourquoi un bilan 2021 ? Ceux et celles qui me connaissent bien, savent que je fais toujours un bilan de mon année, question de me bien me situer dans ma vie.

2021 fut particulière comme 2020 mais différemment. Je fais partie des gens chanceux, un bon travail, la business a bien été, la famille et les amies… quoique.. une amitié a vécu tout un tremblement, je vais y revenir.

Familia

En janvier, nous avons accueillit un nouveau membre dans la Familia, Blanche ! Et, en mars, le petit Antoine, le portrait tout craché de son père. C’est beau, de voir la famille s’agrandir ainsi. Nous avons pu nous voir cette année, tout le monde ensemble. Je ne parlais pas beaucoup mais, de mon coin, j’observais ma grande famille avec gratitude et, bonheur.

J’ai pu également rencontrer plus souvent ma belle-famille. Ma belle-sœur est rendu ma coiffeuse, je suis vraiment contente de ce changement, on apprend plus à se connaître et, franchement, c’est tellement une belle personne et.. drôle comme son frère, ils ont le sens de l’humour dans cette famille !! Je les adore. Que dire de la belle Sophia qui me dit en facetime : Ouin, ça fait longtemps qu’on s’est pas vu hein ?

Ce fut une phrase fétiche cette année.. fait longtemps qu’on s’est pas vu ! Famille et amies. Sacrée pandémie. J’ai été en colère contre la pandémie cet été, de m’avoir volé du temps. Quand nous étions encore confinés, resto fermé et tout. Nous avons été plusieurs mois, à ne pas pouvoir se voir encore.

Mes mousquetaires

On a fêté ma fête qui est le 11 mars, le 18 juin, on s’est fait un souper au resto ! Enfin ! On s’était vu en décembre 2020. Nous n’avons pas pu avoir de café ensemble pendant tellement de temps. Début juillet, l’une de mes mousquetaires, Nancy, nous annonce qu’elle a le cancer. Nous sommes dévastées. Un immense tsunami nous a emporté, moi et France. Nancy a été notre bouée pendant cette journée. Calme.

Nancy nous a quitté 5 semaines après qu’elle nous partageait cette nouvelle. Nous avons traversé toute une gamme d’émotions. Chaque semaine, nous apprenions que c’était sans espoir et que vers une fin. Nous avons été propulsée littéralement dans cette tempête. Et, Nancy est demeuré calme, sereine comme un phare dirigeant les navires à travers le déchainement de cette tourmente. Elle voulait que ce soit léger, pour elle et pour tout le monde.

J’ai eu la chance de partager avec elle, d’avoir des conversations non prévues, complètement bouleversantes. Toujours dans le calme, le respect. Elle nous avait demandé de la faire rire jusqu’à la fin, nous avons tenu notre promesse. Non, sans avoir le cœur lourd de chagrin.

La perte de ma grande amie a été difficile malgré le fait que je suis en mesure d’entrer en contact avec l’au-delà. Une amie, c’est une sœur que l’on choisit avec son cœur. Je n’ai que des sœurs de cœur. Alors, le seul regret que j’ai, est de ne pas l’avoir choisie plus tôt. Je suis encore dans le processus d’acceptation, de lâcher-prise, d’accueillir cette épreuve.

Mon amie m’a transmis des enseignements de vie jusqu’à la toute fin. Elle m’a «flabergastée» plus d’une fois, encore. Merci d’avoir été mon amie pendant 36 ans, d’avoir été dans ma vie et de m’avoir fait réfléchir et grandir, je t’aime.

Texte : Réflexion sur la perte d’un être cher

Abondance

Je dois ajouter un bloc à mon bilan 2021. Celui de l’abondance. Bonne, moins bonne, l’abondance a été au rendez-vous et encore ici, j’ai tellement de gratitude envers la vie de m’avoir choyée. J’ai reçu beaucoup et j’ai donné. J’ai partagé avec les autres. Et ici, je ne parle pas que d’argent mais également de moments de vie, de sentiments, de connaissances. On croit à tort que l’abondance n’est que financière mais non, l’abondance est partout ! Comme, dans une formation en photographie dont le professeur a été tellement généreux.

M’observer

À travers mes formations, j’ai appris à m’observer. Que ce soit par la méditation ou simplement la respiration. Prendre le temps d’écouter, de moins parler pour rien dire. J’ai même réussi à faire une méditation d’une heure.. qui m’a semblé 10 minutes, sans avoir les jambes engourdies. J’ai observé ce qui se passait en moi. Pour faire une heure, faut croire que y’a du stock en masse, n’est-ce pas ?

Avec l’observation, je travaille beaucoup sur l’acceptation mais que j’appelle accueil. Accueillir est un beau mot, qui veut dire qu’on prend même si on est pas toujours d’accord, ça nous donne du temps pour nous amener vers l’acceptation.

J’essaie de plus en plus à écouter ma conscience et de porter moins attention à mon égo et mon mental. La seule chose est que, lorsque je vois des égos trop gros, même dans un film, ça me fait décrocher de leur histoire. Ça n’empêche pas de mon égo d’exploser ! Au contraire, il a pris beaucoup de place dans ma vie et il veut reprendre celle-ci. Alors, je l’accueille avec beaucoup de douceur et bienveillance parce que, quand l’égo parle fort, je me sens pas bien par en-dedans. J’ai même eu honte. J’accueille chaque sentiment, avec amour. Ça sert à rien de renier, le déni ne fera qu’accentuer mes ressentiments.

Moins fort

J’observe les gens qui parlent haut et fort de leurs expériences ou convictions et je me dis, heille la grande, t’étais de même avant. Tu voulais toujours être le centre de l’attention, diriger les conversations et les opinions. Je ne suis pas une sainte, encore, il y a quelques semaines, je me suis opposée à l’opinion de quelqu’un et, j’ai arrêté en me secouant la tête à l’intérieur de moi, peu importe ce que je peux dire, je ne peux pas changer ce qu’il pense. Ce n’est pas ma job non plus. La personne doit avoir pensé que je manquais d’arguments, ici aussi, vous voyez, je présume que, alors qu’il n’y a peut-être que rien.

Quand je commence à parler fort, être au centre de l’attention, une petite voix en moi me dit.. shuuuuttt, parle moins fort, écoute.

La base du dialogue est de l’écoute, non pour répliquer mais bien de comprendre ce que dit l’autre. Merci conscience, de me le répéter souvent.

Se rencontrer ou pas

Dans mon bilan 2021, je mets en note de bas de page que les rapprochements ont été permis et.. interdits. Autant nous avons été heureux de pouvoir nous revoir que nous terminons cette année tumultueuse, dans la solitude. Oui, on peut être seul même si nous sommes en famille, en couple. Parce que dans cette bulle, il manque parfois une personne. Et oui, le mot bulle est même dans mon bilan 2021. Nous formons des bulles de société. J’ai le goût de rire, et pas.

Ressentis

Je dois avouer que malgré ma fébrilité d’accueillir 2022, j’ai un goût d’amertume en bouche, un fond «d’ervenési » 2021. Somme toute, la gratitude fut un mot phare pour moi comme bienveillance, douceur et… acceptation. En cette dernière journée 2021, je vais tenter d’y ajouter un peu de soleil, de rires.

Ce que je souhaite

À la veille de l’arrivée de cette nouvelle année, je nous souhaite à tous de pouvoir se rencontrer, se serrer dans les bras et pouvoir s’embrasser sans aucune crainte. Je nous souhaite de l’abondance, encore et encore. Que 2022 soit une année de transformation vers le meilleur, d’être plus conscient, d’avoir de la bienveillance et accueillir les autres malgré les idées non-partagées. Voir au-delà des mots, les sentiments des autres, que nous sommes tous des êtres humains en évolution. Y’a pas de bon, pas de mauvais, juste des âmes vivant des vies humaines, des apprentis. Si vous vous pensez maître, soyez humble pour accueillir ceux qui font leur premier pas.

On ferme le bilan 2021, tout en retenant le principal, les leçons acquises, les lâcher-prises. Accueillons maintenant 2022 avec espoir et embrassons l’inconnu avec joie.

Namasté gang !

Renée L’Abbé
31 décembre 2021

p.s. je me souhaite encore plus de mots, d’écriture et un livre