Expérience de vie Reflexions

La barrière mais de l’autre côté de

Suite à des lectures, de mes amies, j’ai pris conscience que j’étais de l’autre côté de la barrière, celle qui est détestée, non par méchanceté mais par douleur.

Lors d’une séparation avec une garde partagée, il est difficile pour la maman, j’imagine pour le papa également, de voir qu’une autre femme ou un autre homme prendra soin de ses enfants pendant son absence, c’est-à-dire lorsque les enfants seront pendant la période de garde chez l’ex.  La maman ou le papa semble trouver difficile, douloureux de voir que leurs enfants puissent vivre de bons moments et les entendre parler de la nouvelle conjointe ou du nouveau conjoint de leur ex.

Je ne peux que dire, je crois les comprendre.  Je dois avouer que je ne pourrai pas comprendre complètement l’émotion vécue puisque je n’ai pu avoir d’enfant.  Cadeau absent de la vie.  Par contre, je suis l’autre, de l’autre côté de la barrière.  Celle que l’on n’aime pas, parce que.

Mon conjoint a des enfants.  Je les côtoies régulièrement quand nous nous rencontrons.  De plus en plus, puisqu’il a, disons, la garde complète.

Alors, j’ai pris conscience que, sans le savoir, on me détestait peut-être, ou pas.  Juste parce que, je suis l’autre, de l’autre côté de cette fameuse barrière.  Non parce que je les maltraite, loin de là, mais bel et bien parce que je leur donne mon affection, je prends soin d’eux comme je peux et jamais, au grand jamais dans le but de remplacer.  Juste prendre ma place au sein de cette famille éclatée, pour le bien-être des enfants.

Je me sens pratiquement comme la méchante reine dans Blanche neige.  Mais je sais, que dans ces propos, aucune méchanceté envers l’autre, juste de la douleur.  Surtout récente et nouvelle.

Qui sait ? Un jour, la barrière sera peut-être moins haute pour mes amies ?

Renée L’Abbé
21 octobre 2012