Où j'en suis Reflexions

Équilibre féminin

On s’imagine qu’en 2013, la femme a atteint enfin sa place au sein de la société et surtout cet équilibre féminin, si fragile.  Je demeure toujours perplexe face à la situation féminine, que ce soit : au Québec, en Amérique, en Afrique ou tout autres pays.

La place laissée aux femmes est proportionnelle aux croyances des peuples.  Nous sommes chanceuses, ici au Québec, que des femmes de caractère aient pris les devant il y a des décennies et nous permettre à nous, femmes de 2013, d’être en mesure de profiter des avantages.  Nous avons tendances à oublier le parcours, parfois douloureux, des femmes québécoises pour la tentative d’atteindre un équilibre.  Équilibre fragile.

Ma grand-mère ne pouvait pas contracter une hypothèque sans l’accord de son mari.  Je ne parle pas du 19e siècle ! Mais bien, début du 20e !  Le droit de vote des femmes au Québec est acquis depuis 1940 seulement.  Ma mère est née en 1942, déjà avec un acquis en main.  Raison pour laquelle, lorsque vient une élection, je me fais un devoir en tant que femme, avant tout, de voter, d’utiliser ce droit où, encore dans plusieurs pays dans ce monde, des femmes revendiquent cette liberté.  Avoir le droit de voter et pourvoir le faire, est encore deux choses distinctes pour certains peuples.

Au cours des années, la femme a pris sa place, souvent en brassant le monde masculin.  Nous avons tendance à rire des féministes « engagées » mais, avouons, qu’elles ont abattu bien du travail pour nous faire le chemin.  Il y a à peine 25 ans, une femme en affaires se devait être plus féroce, plus stricte sinon, elle était jugée comme étant trop « maman ».  Je suis heureuse de constater que cette tendance péjorative est désuète.

Le palier de vie qui, selon moi, il nous reste du chemin à faire, est la conciliation travail-famille.  En général, la femme a encore la majorité des tâches à faire à la maison.  Mais ! Il y a un grand mais, puisque je vois de plus en plus d’hommes qui mettent la main à la tâche autant que leur conjointe.  Le but n’est pas de remplacer la femme, de se décharger des tâches sur le conjoint, non.  Ce but est l’équilibre entre les deux membres du couple.

On dit que le summum d’être une femme est l’enfantement.  Tant mieux pour vous mesdames qui, ont eue l’immense chance d’être une maman.  Mais j’ajouterai un bémol.  N’importe quelle femme peut avoir un enfant mais, ça ne fait pas d’elle une meilleure maman.  Mon attachement envers les enfants, dont ma nièce, me démontrent que ma fibre maternelle est beaucoup plus solide que certaines mamans de ce monde.  Et, il y a également beaucoup de « papa poule ». Simple constatation.

Je crois que mon équilibre féminin, ma capacité d’être une femme complète est la même pour tout être humain : être en accord avec mes principes et mes idéaux de vie.

Mais en tant que femme, je demeure alerte aux signes de faiblesse de la société à laisser aller nos acquis.  Ils sont précieux.  Et en tant que femme, je suis solidaire. Solidaire à toutes celles dans ce monde qui désirent l’égalité et d’avoir sa place, sa juste place au soleil.

Pour terminer, je tiens à remercier ces femmes qui ont été, au cours de ma vie, des modèles de forces, de caractères et colorés.  Sans vous, je ne serais ce que je suis.  Mais également aux hommes de ma vie qui ont été, eux, respectueux.  Sans vous, je serai une féministe enragée et aigrie sans équilibre féminin. Rire.

Renée L’Abbé
8 mars 2013